Voici mes notes et dessins du cours de morphologie donné par Jean-François Debord, professeur aux Beaux Arts de paris. Plus qu’un cours, une véritable philosophie.
La philosophie de Jean-François Debord est de dessiner sur base de corps vivant et non pas de dessins anatomiques provenant de cadavres. D’abord, pour une question de position plus naturelle, mais aussi, car le squelette et les muscles ne se placent pas de la même manière sur un vivant ou sur un corps sans vie. Il conseille de s’inspirer des œuvres de Velasquiez, Rembrandt ou Poussin qui adoptent la même manière de penser.
Jean-François Debord a aussi un amour pour les Anciens Grecs. Car ils ne disséquaient pas pour apprendre le corps humain. Tout était basé par observation sur les vivants. Les Anciens Grecs avaient d’ailleurs l’habitude de se promener nus dans la cité. Il était donc plus facile d’observer le corps humain à longueur de journée. J’aurais tant voulu vivre cette période si facile pour s’habiller.
Jean-François Debord explique que le dessin est une question d’intelligence. Il suffit d’observer et de résonner de manière logique. Il est contre le fait de dessiner de manière symétrique. Il préfère le naturel en disant qu’un corps n’est jamais symétrique. Par exemple, une jambe peut-être plus courte ou plus fine que l’autre, etc. Le parfait n’existe pas dans le monde réel.
« Faire beau n’a aucun intérêt,
c’est exprimer qui compte »
La lire apollinienne est une partie se trouvant au bas du ventre. C’est une région très appréciée par les Anciens Grecs chez les jeunes hommes, appelés aussi « Kouros ».
Vous ne le saviez peut-être pas, mais le muscle du grand pectoral s’attache dans l’humérus, oui, dans le bras.
Une paire de testicules ne se dessinent pas n’importe comment. Il y en a toujours une qui est plus basse que l’autre. Parce que le corps n’est pas symétrique.
Les femmes ont une laxité ligamentaire plus importante que celle des hommes. Voilà par exemple pourquoi elles ont un léger « recurvatum », c’est lorsque le coude ou le genou peut se plier légèrement dans le sens opposé. C’est ce côté souple et courbé qui rend si sensuel et que j’adore aussi.
Lorsqu’on dessine une paire de seins, il faut le faire de manière réfléchie. Ce n’est pas seulement deux ronds en plein milieu de la poitrine. Chaque sein est prolongé par le grand pectoral qui s’attache à l’humérus.
Quelques observations qui rendent un corps plus féminin:
– Le dessus de la poitrine dessine une ligne droite jusqu’au cou
– Ce dessus de poitrine et la partie claviculaire sont des endroits propices à la graisse
– Certaines femmes ont une localisation graisseuse derrière le coup appelé le coup de boeuf
Les localisations graisseuses de la femme font qu’elle est une femme. Et c’est très bien comme cela. Jean-François Debord est contre ces femmes sportives qui veulent se dégraisser le plus possible.
Quelques différences morphologiques entre un homme et une femme:
– La partie supérieure du crâne est arrondie chez l’homme et plate chez la femme
– Les globes oculaires sont plus obtus chez l’homme
– L’arcade sourcilière est plus petite chez la femme
– La mâchoire est plus angulaire chez l’homme que chez la femme
– Le bassin est plus haut chez un homme
– L’anneau pelvien est plus grand et plus arrondi chez la femme, il est en forme de cœur chez l’homme
Le bourrelet sus-rotulien, partie qui forme une petite masse au-dessus du genou, est en fait le muscle du quadriceps qui est au repos. Il peut faire penser à une localisation graisseuse, mais qui ne l’est en fait pas.
Le mollet est en fait composé de deux muscles: le soléaire et le jumeau. Le soléaire ressemble à une sole dans sa forme.
Les Égyptiens avaient déjà compris comment dessiner un pied en vue interne et en vue externe. En vue interne, le pied est plus creusé à l’intérieur et le mollet est plus bas.
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Ces cours de morphologie de Jean-François Debord sont à suivre en ligne gratuitement sur ce lien. Il y a au total 43 cours de deux heures environ.
Ces dessins sont mes dessins personnels issus du cours.
Cours de morphologie – Partie 4
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