Quel est notre pouvoir d’action? Pourquoi les entrepreneurs durables vont sauver la planète? Qui sont-ils et comment s’en inspirer pour une vie meilleure? Découvrons les aspects d’un monde qui privilégie la qualité à la quantité.
Nous allons droit dans le mur
Premier constat de notre économie actuelle : il s’agit d’une économie linéaire. Les étapes sont les suivantes : on extrait les ressources, on produit, on vend, on consomme et on jette. À ce rythme, nous avons besoin d’une planète et demie pour satisfaire nos demandes. Dans vingt ans, nous aurons besoin de deux planètes. Traduction: nous consommons plus vite par rapport à ce que la planète peut produire.
Deuxième constat, la concurrence s’intensifie et la valeur monétaire est mal partagée. Par exemple, de nos jours, vous avez l’agriculteur qui produit le légume et le supermarché qui le distribue. Qui récupère le plus de valeurs? Le supermarché. Et pourtant, qui a produit le plus de valeurs? L’agriculteur. Quelque chose cloche mon cher Watson.
L’entrepreneur a un rôle, le client aussi
L’entrepreneur est une personne qui répond à un besoin, crée un produit ou service tout en étant viable économiquement. Il possède des qualités telles que le goût pour la prise de risque, une passion pour son travail, une capacité d’adaptation et de remise en question. Il sait aussi s’entourer d’une équipe en béton.
L’entrepreneur est un acteur important pour changer le monde. Toutefois, le client aussi a un pouvoir beaucoup plus grand qu’on peut le croire. Par exemple, en adoptant un style de vie zéro déchet ou minimaliste. Les deux sont donc complémentaires. Je ne parlerais pas des associations et des pouvoirs publics qui ont aussi une influence. Beaucoup de personnes attendent que tout vienne de l’état, en oubliant que l’état, c’est d’abord les personnes elles-mêmes.
Notre pouvoir d’action
Voici les trois cercles du pouvoir d’action:
1. La zone de contrôle: ce que vous pouvez faire concrètement ici et maintenant, comme adapter votre manière de consommer, d’être avec vous et avec les autres que vous fréquentez, le travail que vous choisissez de faire.
2. La zone d’influence: vos contacts directs et indirects (amis des amis), vos clients, un blog que vous possédez, le vote pour un parti, une association que vous aidez activement et cela a une action sur des personnes que vous ne voyez pas.
3. La zone hors contrôle: vous avez peu ou aucun pouvoir. Par exemple ce qui se passe avec la Corée du Nord, les gens qui meurent de faim à l’autre bout du monde ou des fous qui se font exploser sans prévenir. Vous pouvez avoir une influence très légère en finançant une association mondiale, mais concrètement ou devenir volontaire, mais sinon, vous ne savez quasi rien faire. C’est pourtant souvent ce genre d’informations qu’on nous bombarde au journal parlé, qui sont bien entendu des sujets importants, mais dont notre pouvoir d’action est faible. Voilà par exemple je ne regarde plus les médias de masse. Cela pousse les gens à se plaindre en oubliant les deux premiers cercles d’influences pour lesquels ils ont un réel pouvoir d’action.
Le développement durable
En deux mots, il s’agit d’un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre les besoins des générations futures. Les quatre piliers sont:
- Économique : vendre un produit/service rentable
- Social : améliorer la qualité de vie en interne et en externe de l’entreprise
- Environnement : respecter et préserver les ressources naturelles
- Bonne gouvernance : pouvoir se remettre en question, être à l’écouter, pouvoir innover et penser long terme.
L’économie circulaire
C’est un modèle qui s’inspire de la nature et qu’on applique à l’industrie. Il suit le modèle des 4R : la Réparation, le Réemploi ou Réutilisation, le Reconditionnement et le Recyclage. Par exemple, Le Champignon de Bruxelles récupère les déchets d’une brasserie pour faire pousser ses champignons.
Lire l’article dédié à l’économie circulaire.
L’économie de la fonctionnalité et de la coopération (EFC)
C’est un modèle qui se repose sur le passage de la vente d’un bien à la vente de son usage. Par exemple, le service des vélos urbains partagés Villo. On n’achète plus de vélos, on le loue.
L’économie sociale
Elle répond à un besoin social comme le magasin Beescoop, le supermarché collaboratif à Bruxelles. Chaque client y est bénévole et a des prix réduits par rapport aux autres supermarchés. Il s’agit aussi d’avoir une politique de rémunération plus juste dans une entreprise. Comme une proportion d’une à cinq maximum entre le plus petit et le plus grand salaire. Contrairement à d’autres structures classiques ou le rapport peut aller jusqu’à cent voire davantage.
Vous aussi, créez le changement!
Cet article s’est inspiré du trajet de formation donné par le 1819 à Bruxelles.