Historiquement correct – Jean Sévilla

L’ancien rédacteur en chef du Figaro dénonce les faits historiques manipulés par l’idéologie moderne. Le politiquement correct se retrouve aussi aussi dans les manuels d’histoire dès l’enfance et dans les établissements publics.

Avant-propos

Les hommes de presse et autres gardiens de la bienveillance intellectuelle naviguent sur des blocs historiques ignorés ou falsifiés – Alain Besançon

Médiatiquement, l’anachronisme est payant. Le politiquement correct gomme la complexité de l’histoire et réduit tout de manière manichéenne. C’est le Bien contre le Mal et le Bien réinterprète l’histoire par la morale d’aujourd’hui.

1. La féodalité

De nos jours, on compare l’Afghanistan au Moyen-Âge comme si cette période se résumait à une caste cruelle qui asservit un peuple hébété par la peur dans un univers de barbarie.

Le Moyen-Âge vient du latin « medius » qui signifie « au milieu ». Ce terme est trompeur, car il suppose un âge intermédiaire de 1000 ans. Le Moyen-Âge est bien plus important qu’on ne le croit, avec des œuvres comme les cathédrales gothiques, d’Amiens ou de Beauvois, le plain-chant grégorien, les vastes liturgiques, la place de la femme en tant que chef de famille, gérante de boutique, médecin, maîtresse d’école, abbesse (Pétronille de Chemillé) reines (Aliénon d’Aquitaine, Blanche de Castille) ou saintes.

Le Moyen-Âge violent ? Avec des batailles de quelques centaines de chevaliers, quid des guerres du 20e siècle ? Le Moyen-Âge pauvre ? De nombreux paysans sont toujours pauvres aujourd’hui et à cette époque, ils pouvaient aussi s’enrichir même davantage que certains nobles ruinés par la guerre. Le serf n’était pas esclave, il pouvait se marier et transmettre ses terres.

Le Moyen-Âge, c’est le moment, où s’esquisse une aventure française qui dure plus de 1000 ans. L’ignorer et la caricaturer, c’est mutiler sa propre histoire.

2.Les croisades

Le Moyen-Âge a été fortement chrétien. Or, depuis les Lumières, la foi médiévale est objet de mépris comme la croyance en la fin du monde en l’an 1000. Pourtant, on en a cru tout autant pour l’an 2000. Le Moyen-Âge est dogmatique (venant du grec dogma, la croyance). La liberté de conscience ou liberté religieuse sont incompréhensibles à ce moment.

Les croisades étaient à la fois la sauvegarde des Lieux saints et le rayonnement de la culture française au-delà des mers. Aujourd’hui, le discours est inverse, il frôle la repentance ou une agression envers un islam tolérant et raffiné. À une légende dorée, on substitue une légende noire. Le mot « croisade » est pourtant postérieur aux premières croisades. On parlait de pèlerinages. En 638, Jérusalem est prise par les musulmans. Les pèlerinages des chrétiens sont tolérés, mais au 11e s avec l’invasion turque, cela devient périlleux, ils sont persécutés ou réduits en esclavage.

Le pape urbain II s’adresse aux nobles et aux chevaliers pour repousser les Turcs. Il y a eu de nombreux morts dans tous les camps. Parmi les croisés, beaucoup se sont ruinés. Ce n’est pas la soif de biens matériels qui a poussé les premières croisades, c’est la dévotion.

Après la prise de Jérusalem par les Latins, la motivation devient alors politique et militaire. Les musulmans reconquièrent ensuite le terrain d’où une 2e, 3e et 4ecroisade. La dernière se déroule en Égypte et à Constantinople. Au total, huit croisades se succèderont. À Jérusalem, chrétiens et musulmans ont cohabité pendant un moment avec pacifisme et ont échangé culturellement.

Les croisades sont ressenties comme un viol du point de vue des Arabes. Or, ce sont les musulmans qui, en envahissant des terres chrétiennes ont violé les premiers. C’est pourtant la première partie qui est enseignée à l’école, ans une France avec une forte minorité musulmane. Ceci ouvre à l’islam les droits et le crédit dus aux victimes et ceci est dangereux.

3.Les cathares et l’Inquisition médiévale

Les cathares (katharos signifie pure en grec) sont une secte du 12e siècle venant de Rhénanie, inspirée du christianisme. Pour eux, ce n’est pas Dieu qui a créé l’univers, c’est Satan. Ils remettent en cause l’Église. La secte se répand en France et constitue une rupture de lien social et désorganise l’ordre féodal. Les cathares sont donc combattus et on cherche à exterminer cette hérésie. D’abord de manière pacifique, mais ensuite de manière violente des deux côtés. Une croisade est lancée contre les Albigeois, l’inquisition commence alors.

Cette inquisition est antinomique avec l’esprit contemporain inintelligible et prête le flanc à tous les amalgames. Il y en a eu en fait trois et le tout a duré six siècles. Il s’agit d’une injustice méthodique, formaliste.

Si on se base sur les critères moraux du 21e siècle, ce système paraît révoltant. Mais au Moyen-Âge, il n’a révolté personne. À ce moment-là, la société forme une société organique où renier la foi et la trahir est un crime pour la société.

4.L’Espagne des Rois Catholiques

1492 est une date charnière : unité politique avec la fin du dernier État musulman, unité religieuse (expulsion des Juifs) et expansion occidentale (Christophe Colomb). Pourtant, cette année a été mise en procès. Entre le 11e et le 13e siècle, les Juifs prospèrent à Castille et Aragon, malgré une société très chrétienne. Des deux côtés, il y eut des signes d’intolérance (comme la littérature antichrétienne). Des difficultés économiques font apparaître une violence populaire contre les Juifs. Des émeutes éclatent entre chrétiens et juifs ou ceux appelés « conversos » (les juifs convertis en chrétiens). Un désordre s’installe et la cohésion sociale est menacée.

C’est au cœur de cette aporie que se noue la terrible logique de l’inquisition en Espagne en 1478. Mais l’inquisition fut une justice exacte, scrupuleuse, soucieuse d’éduquer et qui ne condamnait que les récidivistes. On estime à 12000 exécutions en trois siècles (par rapport aux 50000 sorcières en 40 ans du 17e).

Les Rois d’Espagne voulaient l’assimilation du judaïsme et non pas l’extermination. L’islam n’a pas été non plus pacifique en Espagne. Les musulmans ont conquis des territoires repris plus tard par les chrétiens après de nombreuses batailles. À Grenade, comme dans toute l’Espagne musulmane, le non-musulman est soumis à de nombreuses discriminations : vêtements distinctifs, maisons obligatoirement moins haute, esclavage ou mort si taxes impayées.

En 1992, 500 ans après Colomb, on culpabilise les anciennes nations colonisatrices et on compare même l’Empire inca aux civilisations européennes en oubliant qu’ils n’avaient ni l’écriture ni la roue et utilisaient la femme comme cheval de trait.

5.Les guerres de religion

Le péril d’une guerre de religion n’existe plus aujourd’hui, pourtant, on nous met en garde. Ceci pour déconsidérer toute foi reposant sur une hiérarchie religieuse et pour perpétuer que les minorités (protestants) ont été persécutées par la majorité. Il y a moins de cinquante ans, les chercheurs ont découvert que les fanatiques et les hommes de bonne volonté étaient dans les deux camps. Le manichéisme est un mensonge.

Les guerres de religion durent 36 ans, à partir de 1562. L’édit de Nantes permet de coexister dans l’intolérance (1598). Avant le 16e siècle, tolérer est synonyme de supporter ou d’endurer, l’action de subir avec patiente un mal que l’on ne peut éviter.

6.L’ancien régime

Les manuels scolaires caricaturent et délaissent le 17 et 18e siècle en mettant de côté les privilèges (le roi et la cour) et de l’autre les malheureux (la foule du peuple). Le monarque absolu n’est ni un tyran ni un despote. Le roi se prépare à comparaître devant le Juge suprême (Dieu). Sa fonction ne s’interroge jamais (le roi est mort, vive le roi). Il ne gouverne pas seul.

L’Église a créé les premiers hôpitaux et dispense l’enseignement secondaire. L’instruction obligatoire date de Louis 14. Sur 200.000 nobles, 10.000 fréquentaient la Cour, et à tour de rôle, ils payaient l’impôt de sang.

7.Les Lumières et la tolérance

Même si l’héritage des Lumières paraît intouchable, la tolérance de ces philosophes recèle souvent une grande intolérance à l’encontre de ceux qui ne pensent pas comme eux.

1751 : 1er volume de l’« Encyclopédie » par Diderot et Alembert, recueil des connaissances techniques et scientifiques de l’époque. Il part d’un postulat : pour transformer l’univers, l’homme doit recourir à la raison et se détacher des préjugés moraux, politiques et religieux.

La croyance est remplacée par le doute, l’autorité par le libre arbitre, la communauté par l’individu. Pour Voltaire, la raison était la suprême faculté de l’homme. Le bonheur de l’homme se retrouverait dans le progrès matériel et moral.

Mais d’abord, cette raison ne s’adresse qu’à un être idéal et rejette le peuple. Philippon de la Madeleine souhaite que l’écriture soit interdite aux enfants du peuple. Ensuite, les Lumières ne veulent que des gens « utiles » et excluent donc les religieux. Où est la tolérance ? Ils font alors la guerre au catholicisme, car elle est dotée d’une hiérarchie et d’une doctrine. Ils critiquent aussi les Juifs de manière virulente (« un peuple ignorant et barbare »). Nourris d’esprit scientifique, ils divisent l’humanité en espèces ou en races. Le racisme était bien présent chez les Lumières et ils approuvaient même l’esclavage.

8.La révolution et la Terreur

Derrière la légende dorée de la Révolution se cache la Terreur, ce moment où la violence s’impose comme méthode d’action politique. La Révolution s’est faite sans le consentement du peuple et souvent même contre le peuple. Entre 1789 et 1799, il y a eu dix ans de violence. Les catholiques (95% de la population) sont marginalisés dans leur propre pays. La rivalité des partis apparaît, les conservateurs à droite du roi, les révolutionnaires à gauche. La population n’est toutefois pas enthousiaste à la révolution, en 1794n sur 1.200.000 mobilisés, on recense 800.000 déserteurs. En septembre 1792, des massacres ont lieu dans les prisons, 700.000 électeurs seulement sur 7.5 millions participent au suffrage, ce qui est trop peu, mais la République est toutefois proclamée. Louis 16 est exécuté. En 1793, tous les lieux de cultes sont fermés. En 1794, l’Église se sépare de l’État. Au total, la Terreur a fait près de 300.000 morts.

9.La Commune de 1871

Avec les Trois Glorieuses en 1830 et le tableau de Delacroix (la Liberté conduisant le peuple), le peuple de la capitale est considéré comme l’avant-garde du peuple de France. 1852 : l’empire est proclamé avec Napoléon III. Bismarck et les Prussiens encerclent Paris en 1870. Un suffrage universel vote pour la paix même s’il est traité avec condescendance. Emmanuel Le Roy Ladurie : le suffrage n’est légitime que lorsqu’on vote à gauche ?

Une assemblée s’érige en Commune de Paris avec comme programme « La fin du vieux monde gouvernemental et clérical du militarisme, des monopoles, ..) Pendant des semaines, la folie des communards se répandent, ils brûlent l’hôtel de ville et ses précieuses archives, massacrent des prêtres.

10.Catholiques et ouvriers.

Dans les manuels scolaires, il est écrit qu’au 19es, seuls les socialistes et les révolutionnaires prenaient en charge la question ouvrière. Encore une fois, ce n’est qu’une vision partielle. 1848, le manifeste du communisme de Marx et Engels est publié à Londres.

Décapité après la Commune, le socialisme renaît en 1880 avec le parti ouvrier. Mais parmi les syndicats, les catholiques ont souvent été des pionniers pour les défavorisés. Trois millions d’ouvriers dans les manufactures de textile, les conditions de travail déplorables ont apporté la tuberculose et le choléra, ce qui a augmenté la mortalité infantile, la dégradation des liens sociaux, l’alcoolisme, le concubinage, l’irréligion.

Les religieux cherchaient à établir une paix entre l’employeur et l’employé et non pas une lutte des classes marxistes. Ils interdisent le travail des enfants de moins de douze ans, le travail nocturne pour les femmes, apportent le repos dominical et la journée de dix heures maximale.

11.L’abolition de l’esclavage

Les adversaires à l’esclavage provenaient-ils tous de la même famille d’idées politique ? Non. L’esclavage a-t-il été pratiqué exclusivement par les Européens ? Non plus.

Malgré la conduite de six millions de noirs vers les Amériques, peu de mondes éprouvent des scrupules à cette époque, même venant des Lumières. La société Amis des Noirs apparaît, mais demande la fin de la traite et non de l’esclavage. L’Angleterre souhaite que la France interdise l’esclavage, non pas pour un souci philanthropique, mais pour ruiner les colonies françaises.

Mais la traite des noirs a commencé bien avant les Européens, au 7e siècle, par la conquête arabe.

12.1900 – Antisémites, antimilitaristes et anticléricaux

L’affaire Dreyfus caricature la gauche comme le bien et la droite comme le mal. En 1895, le militaire Alfred Dreyfus est accusé d’espionnage et est condamné. L’affaire devient politique. On découvre finalement un présupposé, un certain Esterhazy. Zola écrit « J’accuse » pour défendre Dreyfus. Dreyfus est acquitté, le coupable est toujours inconnu. Dreyfus n’aurait pas été dreyfusard selon l’historien Armand Israël.

13.Le pacifisme de l’entre-deux-guerres

L’état d’esprit munichois représente la faiblesse devant l’adversaire, pacifisme, manque d’action. Le traité de Versailles est considéré comme un diktat par les Allemands.

Depuis la Première Guerre mondiale, le pacifisme est devenu une idéologie en France, il y a même eu un slogan « Mieux vaut la servitude que la guerre ». De l’autre côté du Rhin, en Allemagne, c’est le discours contraire. En France, les messages pacifistes et antimilitaristes s’étendent. Roger Martin du Gard dit en 1936 « Tout plutôt que la guerre, même le fascisme en Espagne, même le fascisme en France, même Hitler ».

Tout l’entre-deux guerre a été munichois, à droite et à gauche.

14.Fascisme et antifascisme

Avant l’occupation, on pouvait se rappeler du slogan en France « Plutôt Hitler que Blum » (Emmanuel Mounier, écrivain de gauche en 1938). Malgré cela, on caricature la droite comme collaboratrice et la gauche comme résistante.

Le terme fasciste a souvent été utilisé par les communistes contre leurs adversaires, sans qu’ils ne le soient vraiment. Même le chancelier Dollfus, catholique, conservateur et patriote autrichien, assassiné par Hitler, sera traité de fasciste.

Fascisme et nazisme sont deux idéologies différentes. En 1934, Mussolini est même anti allemand, il n’est ni raciste, ni antisémite.

Selon Jules Monnerot, le fascisme agit comme un vaccin anticommuniste, il lui ressemble juste assez pour l’éliminer.

Malgré l’absence du fascisme en France, la gauche va faire croire que la France vit sous une menace fasciste, antisémite et xénophobe. Ceci permet de distinguer les bons des méchants.

15.Résistance et collaborations

En 1998, Maurice Papon est condamné pour arrestations illégales durant la Deuxième Guerre mondiale. Son jugement est pris comme un exemple pour Vichy. Mais on ne remet pas les choses dans son contexte. Robert Aron disait « Vichy s’est sali les mains pour limiter les dégâts. » On caricature le camp du Bien, celui de la Résistance, pour la liberté et les droits de l’homme. Et le camp du mal, celui de Vichy, de la collaboration, réunissant anti républicains, cléricaux, fascistes. Mais ce sont des clivages simplifiés qui ne représentent pas la réalité. Le maréchal Pétain, persuadé de se sacrifier pour ses compatriotes, devient malgré lui le complice du crime hitlérien. Lui qui considérait comme une nation de sauvages.

L’état de Vichy n’est pas né « motu proprio », comme s’il avait existé en soi. Il a été créé suite a la défaite française de 1940, à l’occupation et la pression croissante sur le pays. Les trois quarts des Juifs de France ont été sauvés par la solidarité des Français. Ils étaient à la fois persécutés et protégés par les fonctionnaires de Vichy.

16.L’affaire Pie XII

Avec le film Amen de Costa Gavras (2002), le pape Pie XII est accusé comme un papa ayant été silencieux face au martyr juif de la Seconde Guerre mondiale. Or, à la fin de la guerre, il passait pour le pape de la paix. Pourquoi un tel retournement de l’opinion ? Pie XII a soutenu les Anglais qui voulaient se débarrasser d’Hitler, il cherchait aussi à organiser une conférence internationale sur la paix, en vain. Le Vatican considère Hitler comme l’ennemi de la civilisation chrétienne. L’encyclique de Pie XII proclame l’égalité de tous les hommes et de toutes les races devant Dieu.

Et si cette hostilité envers Pie XII ne serait qu’un prétexte contre la notion d’autorité transmise par le catholicisme à l’époque contemporaine de la sortie du film.

17.La décolonisation

En 1997, le « livre noir du colonialisme » de Marc Ferro fait le rapprochement avec le communisme. Le communisme, comme le nazisme, sont des système totalitaires qui souhaitent l’élimination de groupes humains. Le communisme est pour la lutte des classes contre les propriétaires, officiers et capitalistes. Le nazisme est la lutte des races contre les Juifs, Tsiganes et Slaves. La colonisation n’est pas une idéologie qui mêle destruction, mais est un mode de domination économique, politique et culturelle. Dans tous les cas, dans ce livre, les Occidentaux sont coupables même s’ils ne sont pas les seuls colonialistes.

Jules Ferry disait « les races supérieures ont des droits, mais aussi le devoir de civiliser les races inférieures ». Une race à cette époque était synonyme de peuple.

Le pillage des colonies par la France est un mythe : elle a créé 2000 dispensaires, 600 maternités, 40 hôpitaux, 18.000 km de voies ferrées, 63 ports, 16.000 écoles. Depuis la décolonisation, l’Afrique vit dans l’insécurité, la guerre, les crises économiques, alimentaires, et dans les ravages du sida. Bernard Lugan disait : à la veille d’être colonisée, l’Afrique était déjà en danger de mort. La colonisation l’a provisoirement sauvée en prenant en charge son destin.

Jacques Marseille, universitaire de gauche disait : l’empire colonial n’a pas enrichi la France, il l’a au contraire appauvri économiquement.

18.La guerre d’Algérie

En 2000 a lieu une campagne d’opinion « La France face à ses crimes en Algérie » (Le Monde). Mais est-elle vraiment coupable d’avoir été présente pendant 130 ans ? Est-elle coupable de la manière avec laquelle l’indépendance a eu lieu en 1962 ? Avant la France, l’Algérie n’était ni un État ni une nation.

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