J-75 L’antidote

18h23: Je passe à la Fnac pour acheter un logiciel qui vérifie l’orthographe. Je trouve la boîte. Elle est aussi épaisse qu’un bottin téléphonique. Je la prends en main et je lis: “Ce coffret comprend un code de téléchargement”.

Hier, c’était l’envoi d’une Tesla dans l’espace. Et aujourd’hui, c’est un gros carton d’emballage qu’on te vend avec de l’air dedans. Il paraît que ce business existe d’ailleurs. Vendre de l’air en bouteille.

II:II Je mange seul sur mon bureau. Je déteste ça. Et j’ai mal au dos. La seule chose que j’aime ici, c’est la lumière. Le soleil, ça me fait du bien. Dehors, il fait moins dix degrés. Je regarde les gens passer par la fenêtre. On est en plein coeur de Bruxelles et personne ne se doute de rien. Manuela vient chercher un dossier. Tout de suite, la température monte. Son tailleur Chanel, ses cheveux grecs ondulés et sa taille de mannequin ont été des atouts appréciables quand je l’ai engagée. Ma mission dans ce monde, c’est d’apporter de la beauté. Pour le soigner. Je termine mon sandwich en consultant mes emails. Il faut que je marche un peu sinon je vais m’endormir. Je me balade dans les couloirs. Je pense à lui. Alors, je prends l’ascenseur et je passe mon badge. Je descends au moins deux. Il y a tout de suite moins de lumière. J’arrive devant sa porte et je le regarde.

2 comments

  1. J’en connais qui vendent de l’air en bouteille, qui le transportent en camion (oui, oui, des camions plein d’air), qui le fabriquent même…et qui vendent aussi du vide.
    C’est plutôt poétique en fait…vendeur de vent…

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