J-80 Jésus à vélo

Cette nuit, j’ai rêvé que je volais dans un monde de dinosaures et de chemises blanches. Ne me demandez pas pourquoi ni comment. Il paraît que rêver de voler est un signe de liberté. Mais le mix entre Jurassic Park et James Bond, j’ai du mal à expliquer.

Dans quatre-vingts jours, il faudra que je fasse un choix. Même si je suis pratiquement certain de ce que je veux. Il suffit que je l’accepte. Quelqu’un m’a dit qu’on vivait parfois la vie par procuration. C’est tellement vrai. Comme tous ces parents qui vivent à travers la vie de leurs enfants. Ils leur donnent et leur permettent tout ce qu’ils auraient voulu avoir. Ça fait d’une part, une génération de frustrés et d’autres parts, une génération de petits gâtés et sans repères. Bref, tout ça pour dire qu’il n’est pas facile d’accepter son choix inconscient. Mais il faut le faire.

Dans certaines entreprises, on mange seul et sur son bureau.

Par la fenêtre, je vois un type en vélo. Il porte un gilet de sécurité jaune fluo. Il a inscrit dessus à la main et en grand « JESUS HOLY SPIRIT ». Juste après, je vois un camion passé, c’est marqué « ENJOY COCA-COLA ».

En marchant dans le couloir, je m’arrête tout à coup et je regarde le toit vitré. Je me rends compte que le bâtiment où je travaille est très lumineux. Je pense alors aux deux dernières années où j’ai bossé dans un bureau sans fenêtres. Mon taux de vitamine D en a pris un coup.

Je pense aussi à tous les événements qui ont suivi. Je voulais quitter mon job. C’est fait. Je voulais vivre à l’étranger. C’est fait. Je voulais tomber amoureux. C’est fait. Puis ça s’est arrêté. Alors je voulais faire d’autres rencontres purement physiques. C’est fait. Je voulais tester l’amour spirituel avec une seule relation intime en trois mois et en dormant dans deux chambres séparées. Et ce n’est pas pour moi. Mais pas du tout. Je voulais rentrer en Belgique, trouver tout de suite un appartement en colocation à Bruxelles et un job dans le monde des startups. La volonté, il n’y a rien de mieux dans la vie.

Trois mois, c’est long quand même.

Ce que je ne vous ai pas dit:
Qu’est-ce que j’entends par certaines entreprises

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