J17 Des œufs pour les pancakes

Ce matin, je vais chez Colruyt. Et quand j’arrive devant le magasin, il y a quelque chose qui me fait plaisir.

Je déteste faire la file. Et on peut dire tout ce qu’on veut comme conseiller de faire de la méditation ou profiter de ce moment pour se calmer les idées, chez moi, ça ne fonctionne pas. Depuis quinze jours, il y a une file devant tous les grands magasins, un garde fait rentrer les gens au compte-goutte. Et dans certains endroits comme ici, tu dois prendre un caddie pour avoir une distance de sécurité minimale. Mais là, il est neuf heures du matin, et il n’y a personne. Quel bonheur. Je rentre directement. Le garde me dit bonjour sous son masque. Je me demande si le port du masque sera obligatoire à un moment donné. Le nombre de cas de Corona virus continue d’augmenter en Belgique.

Je suis venu pour chercher des œufs bios. Donc je me rue vers le rayon avec mon caddie, j’arrive et tout est vide. Et je n’ai pas envie de prendre d’autres œufs comme la dernière fois. Je demande à l’employé s’il va en remettre. « Oui, je vais en chercher monsieur, il vous en faut combien? » Je lui réponds « Vingt-quatre ». Puis, j’entends une fille derrière moi « Moi aussi vingt-quatre svp ». Elle a la voix d’un ange. Je me retourne pour savoir à quoi elle ressemble. Elle a des longs cheveux couleur blé et une silhouette parfaitement sculptée aux bons œufs bios. Elle me regarde. J’ai envie de lui parler. « Vous aussi vous avez une envie de pancakes? » Elle sourit et me lance en rigolant furtivement « Vous êtes bien curieux ». Elle ne se laisse pas faire, j’aime. Alors, je continue « Je fais les meilleurs pancakes au monde, vous voulez goûtez? ». « Vous aimez prendre des risques, on dirait, mon cher. » « Oui, c’est ce que je veux depuis que je vous ai vue ».

L’employé arrive avec nos œufs, il nous les donne et puis s’en va.

Elle me dit « Revenez demain à la même heure et au même endroit. » Puis elle s’en va avec son caddie.

« Attendez, quel est votre nom? »

Elle tourne sa tête vers moi en s’en allant. « Demain, vous le saurez peut-être. »

Je n’ai jamais eu autant envie de faire des pancakes.

– –

Lisez la suite de cette histoire mi-fiction mi-réalité

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

72  −  69  =