Jour 10 – Pinocchio

C’est tellement bon d’être honnête. 9h02: je dois envoyer un email à des collègues. Je commence mon message avec “Salut les amis”.

C’est une habitude que j’ai prise dans le secteur bancaire et qu’on entend partout dans les médias. Puis je réfléchis à ce que quelqu’un m’a dit. Les vrais amis se comptent sur les doigts d’une main. C’est vrai. On considère ses collègues, ses clients, ses contacts sur les réseaux sociaux comme des amis. Je réfléchis encore. Puis je regarde à nouveau le début de mon email. J’efface ce que j’ai mis. Et j’écris à la place: “Salut mes chers amis”.

14h32: j’aime jeter. J’adore ça. On m’a demandé un coup de main pour vider un bureau. J’ai dit ok. J’ai une méthode très simple pour minimiser. Attention, les trois phrases qui vont suivre peuvent faire l’objet d’un guide à 543 pages que tu seras prêt à payer une fortune. T’es prêt? C’est parti. Première étape, tu jettes tout. Je pourrais m’arrêter là en fait. Deuxième étape, tu demandes un ami de t’enfermer pendant un mois dans sa cave avec du pain et un peu de chocolat. Si tu as survécu, tu es officiellement guéri de toute addiction. Sauf celle de manger du pain avec de l’huile d’olive. Je fais ça tous les jours. Mais vraiment.

19h38: je bois un verre avec un ami dans un café en face de la gare de Bruxelles Central. C’est service au bar. On va s’asseoir sur un canapé. On reste une bonne heure à discuter. Finalement, on part. On remarque qu’on n’a rien commandé. Plusieurs théories existent, soit on était radin, soit on n’avait pas soif, soit on était très concentré ou soit on était très radin.

Ce que je ne vous ai pas dit:
On m’a dit que j’étais égoïste et j’adore ça
Pourquoi on n’a finalement rien pris à boire