Jour 12 – Alibaba

J’attends le train en direction de Paris. J’observe les gens. Une personne porte un chapeau de cowboy vert en plastique. 

Un monsieur est assis en face de moi. Il a des chaussures complètement usées et une barbe sauvagement entretenue. J’ai du mal à dire si c’est un sans-abri ou un mendiant. Ou juste quelqu’un qui est en difficulté pour trouver son style. Voire un alcoolique. Voire un drogué des jeux. Voire un artiste qui fait des vernissages où tu dois payer l’entrée. Je pourrais simplement lui demander en fait. « Au fait Monsieur, pourquoi vous vous habillez comme une… 

18h54: Je quitte la salle d’attente pour rejoindre mon train. Je suis obligé de prendre les escaliers motorisés (j’ai un trou de mémoire sur le nom). Celui-ci est plus large, c’est juste un tapis et il est hyper lent. Je vois toutes les personnes devant moi qui ne bougent pas et se laissent porter par le tapis. Alors je me dis, aller, le train démarre dans un quart d’heure, retiens-toi de les dépasser. Retiens-toi.

19h10: je suis assis dans le train. La dame à côté de moi mange une quiche achetée à la gare. Elle mange avec une fourchette et un couteau en plastique. Cette après-midi, je vide un frigo dans un de nos bureaux. Une véritable caverne d’Alibaba. Je retrouve du Proseco, une bière bruxelloise, un vin français, trois paquets de fromage qui datent et surtout un sachet en papier. La douceur de la journée.

Ce que je ne vous ai pas dit:
Qu’est ce que j’ai fait sur cet escalier automatique
Qu’est-ce qui avait dans ce sachet en papier
Quel titre d’Orelsan j’aime en ce moment

3 comments

  1. si jeter permet de trouver du Proseco, je suis prête à en faire mon métier

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