L’amour et la guerre – Julien Rochedy

Un livre qui répond de manière claire au féminisme idéologique actuel.

Il s’agit ici des notes prises du livre, parfois reformulées. J’ai essayé de reprendre les plus grandes idées de chaque chapitre. Il se peut que certaines phrases puissent être moins comprises hors du contexte. Dans tous les cas, je vous recommande de lire ce livre qui regroupe l’essentiel et explique les idées, les origines et les réponses que nous pouvons apporter face à cette idéologie moderne.

Le féminisme pratique

Le féminisme pratique consiste à vouloir des droits égaux pour les hommes et les femmes, à vouloir améliorer les conditions de vie de ces dernières, à valoriser leur rôle dans la société et à les protéger de la violence. Il s’agit en réalité d’un humanisme.

Le féminisme moderne

Le féminisme présent dans les universités, la politique, les médias, est une idéologie pure avec sa vision du monde, son historiographe, son systématisme, son manichéisme, son langage. Il s’agit d’un néo-féminisme ou postféminisme.

Il se base sur quatre postulats :

  1. La nature n’existe pas. Les différences entre les hommes et les femmes seraient des « constructions ».
  2. Le patriarcat est un système illégitime fondé sur l’oppression des femmes
  3. L’amour et la complémentarité seraient des pièges pour les femmes
  4. Le féminisme est forcément bénéfique aux femmes. Le problème vient des hommes non féministes ou « non déconstruits ».

NATURE

I. Le refus de la nature

Le féminisme idéologique refuse la nature et les différences physiques ou psychologiques entre les hommes et les femmes. Tout serait construit par le « système patriarcat ».

Ce féminisme affirme que la société est la cause de tout, comme on affirmerait « Dieu » à l’époque, l’assénant comme une vérité presque impossible à remettre en cause sous peine d’hérésie.

Il croit comme Rousseau que la domination, les inégalités et le mal ont peu à voir avec la nature, comme on le croyait avec le christianisme, mais beaucoup avec la société qu’un homme, un jour, quasiment par accident, a engendrée en délimitant un périmètre à sa propriété.

Les déconstructivistes des années 70 postulaient que tout ce qui est humain n’est que construction sociale et que la liberté, forcément synonyme de bonheur selon eux, doit s’obtenir par la destruction systématique des legs de la tradition. Ces théories s’inspirent beaucoup du marxisme.

D’où le féminisme idéologique de Simone de Beauvoir « on ne naît pas femme, on le devient ».

II. Une psychologie du fond des âges.

La féminité est un moyen pour la masculinité de la susciter, de la maintenir et de la protéger. Et inversement. Pendant des millions d’années, les conditions de vie étaient rudes et périlleuses (..) les hommes et les femmes ont cherché avant tout à se reproduire. Nos corps ont été battis par l’évolution durant la préhistoire pour les êtres les plus efficaces, possibles afin d’y survivre, d’abord, et d’y procréer ensuite. Selon le féminisme du genre, il faut communier dans l’idée d’une séparation corps et esprit comme on n’en a plus vu avant les dualistes chrétiens qui séparaient entièrement l’âme du corps.

III. Se raccrocher aux branches

Le féminisme idéologique reprend souvent l’exemple du bonobo pour montrer que le prétendu patriarcat ne serait pas une fatalité chez les hommes, tout en oubliant les chimpanzés bien plus nombreux, mais violents et patriarcaux. Cependant, si nous ne sommes pas des chimpanzés, nous ne sommes pas non plus des bonobos.

L’homme et la femme possèdent bel et bien un cerveau différent et contrairement à ce que le féminisme veut faire croire, il n’est pas totalement plastique. De plus, nous sommes faits d’une combinaison de facteurs acquis oui, mais aussi innés.

IV. Différences entre les hommes et les femmes

Plusieurs études prouvent les différences entre les hommes et les femmes, les différences génétiques, les périodes de puberté différentes, les hommes qui sont 10% plus grands, 20% plus lourds, 50% plus forts musculairement, plus sportifs en résumé. Les femmes sont plus souples et ont une meilleure coordination œil mouvement. Les filles maintiennent davantage le contact visuel, dès la première journée après naissance, et réagissent plus fortement à la détresse. Les garçons explorent davantage leur environnement. Les jeux de rôle pour les garçons sont caractérisés par des plans d’action et de pouvoir tandis que les filles sont plus complexes émotionnellement.

Le cerveau des femmes est plus développé pour le langage et la perception des émotions. Celui des garçons sait mieux s’orienter dans l’espace. Pour le QI, il y a plus de garçons dans le niveau de QI élevé, mais aussi dans le niveau de QI très bas.

V L’homme, la femme et les autres

Mieux vaut prendre conscience de soi-même et arranger sa vie en fonction de ce qu’on sait pour se perfectionner plutôt que de nier et surestimer sa maîtrise de soi, et chercher à accuser la société chaque fois qu’il faillirait.

PATRIARCAT

IV. La préhistoire

Il y a 250.000 ans, lorsque les femmes s’occupaient des enfants, de la cueillette, des vêtements, de la construction d’objets et de la gestion des relations matrimoniales, les hommes sortaient pour chasser, se battre et ainsi géraient en quelque sorte la politique et l’économie.

Les femmes choisissaient les hommes les plus forts et abandonnaient même les plus faibles. Il s’agissait de la survie et chacun faisait de son mieux en toute conscience pour transmettre la vie.

VII. Le pouvoir viril

Ce n’est pas les hommes qui ont le pouvoir : c’est la virilité qui le possède. Les hommes sans virilité n’ont aucun pouvoir ou le perdent rapidement, et il s’est trouvé énormément de femmes dans l’Histoire qui, se montrant viriles, l’ont obtenu (l’impératrice chinoise Lu, Margareth Thatcher, la reine égyptienne Hetschepsout).

Le pouvoir est à celui qui peut tuer, et tant qu’un homme aura la capacité de tuer un autre, et tant que nous aurons peur de la mort, alors le pouvoir sera d’essence virile. Les hommes n’ont rien volé, mais ont saisi un principe primordial que la nature leur a tendu.

Plutôt que de rivaliser en virilité avec ceux qui se tuent pour le contrôle des ressources, pourquoi, en effet, ne pas essayer de prendre le contrôle sur eux? Le pouvoir féminin influence, manipule, suggère et est diablement efficace.

Il n’y a pas qu’une seule puissance et le vol du pouvoir n’est pas celui dont nous parlent aujourd’hui les revues féministes. Il y a aussi bien des puissances patriarcales qui étaient, en vérité, dirigées par les femmes (la mère de Thémistocle, la maîtresse femme de Périclès).

VIII. La puissance des femmes

L’idéologie du féminisme retrouvera partout de quoi justifier une prétendue domination sur les femmes jusqu’au port du corset par exemple. Ceci sans jamais admettre la possibilité qu’il s’agisse d’un choix par les femmes elles-mêmes. Dans cet exemple, si le corset est remplacé par une robe légère, elle pourrait aussi être justifiée par un choix imposé par les hommes qui se gardent le port de vêtements rigides pour incarner la force et le pouvoir. Le féminisme ira chercher des exemples dans des détails et dans ses opposés pour se justifier.

Le féminisme résume souvent la condition de la femme au 19e siècle qui ne fut certainement pas reluisant. Nietzsche dira à propos de sa société que sous son apparente ébullition, il gelait. Ce siècle, pour lui, n’a pas de grandeur, il s’agite, il fourmille.

Les femmes font et défont les carrières, inspirent les politiques, véhiculent les idées nouvelles, créent les modes, inventent la société, allègent la vie de leur insouciance ou la compliquent de leurs manigances, telles que Madame de Tencin, la marquise de Prie, Madame de Pompadour, Madame Tallien.

IX. La masculinité comme idéal

La masculinité est toxique : c’est un des mantras du féminisme idéologique (..) L’objet unique de la masculinité serait d’entraîner à la domination, à l’oppression, à l’agression, au mépris, à l’assassinat et au viol, non seulement des femmes, mais aussi des autres hommes.

Tout le mythe du féminisme idéologique est rempli de « comment » à faire peur, mais sans jamais qu’aucun pourquoi ne puisse peut-être nous les faire comprendre.

Sans virilité, l’individu aurait disparu rapidement, étant incapable de l’y défendre ni d’entrer efficacement en concurrence pour les ressources dont il avait besoin. Le féminisme s’imagine qu’on vit aujourd’hui dans un monde sans danger où la stratégie de la virilité n’est plus nécessaire et que toutes les nations du monde ont signé pour un avenir bonobo, mais ce n’est pas le cas.

Les grands mythes offrent plutôt au masculin des motivations d’audace, la curiosité, la connaissance, le courage, l’amour, le respect de la femme, l’honneur, l’harmonie avec la nature, le désir de beauté.

X. Une autre histoire

Selon le féminisme idéologique : la civilisation a été fondée par les hommes pour les hommes. Or, elle fut fondée avec la complicité des femmes, et leur profite amplement. Au néolithique, ce sont elles qui fabriquaient les outils et transmettaient les connaissances pour civiliser la tribu.

De nos jours, nous avons fétiché le travail, nous le considérons comme le moyen le plus sûr de l’émancipation et de la réalisation personnelle, en oubliant que pendant des millénaires, nous essayions d’y échapper par tous les moyens.

Concernant les femmes, elles ont toujours travaillé. C’est l’image de la bourgeoisie oisive du 19e siècle qui a pollué nos imaginaires.

AMOUR

XI. Biologie de l’amour

Quelques mantras du féminisme idéologique et populaire : c’est la société qui veut que nous soyons monogames, c’est la société qui veut que nous soyons hétérosexuels, c’est la société qui veut que nous fassions des enfants, c’est la société qui veut que les femmes s’épilent ou restent minces. Il faudrait se libérer de toute obligation, se déconstruire des règles portées par nos ancêtres, car nous serions devenus tout à coup plus intelligents qu’eux.

Or, de nombreuses réactions chimiques se passent dans nos corps lors d’une rencontre amoureuse et persiste jusqu’aux premières années de l’enfant, même après pour que les partenaires restent ensemble. Et ceci n’a rien à voir avec une méchante société qui nous l’impose.

En résumé, notre espèce est plutôt monogame, quelque peu infidèle, et avec quelques tendances polygames.

XII. Nos meilleures stratégies sexuelles

Depuis la préhistoire, ce sont les femmes qui gèrent la « petite société » pendant que les hommes vont chasser. Elles s’entraident et veillent à maintenir la paix dans le clan. Elles veillent à ne pas trop attirer l’attention des autres mâles, la moralité sexuelle doit être respectée, et la chasse aux femmes un peu trop légères doit être la règle.

Ce que cherche l’un chez l’autre sexe : la fécondité et la jeunesse chez la femme, la dominance et la qualité du système immunitaire chez l’homme.

XIII. La gloire de la femme

Pour le féminisme idéologique, « l’amour est le pivot de l’oppression des femmes aujourd’hui » (selon S. Firestone »). La femme est finalement doublement victime : de l’homme non déconstruit dont elle tombe  amoureuse et du sentiment amoureux qui l’a irrésistiblement mené à lui.

N’est-ce pas grâce à l’amour que les femmes peuvent avoir du pouvoir sur leur mari ?

Le féminisme idéologique ne trouve aucune grâce pour les femmes capables d’amour, pensons à Marie, la mère, l’épouse et la femme aimante qui est pourtant la femme la plus adorée de par le monde.

XIV. l’amour ou l’égalité

Et si ce n’était pas le trop-plein d’hommes, la toute-puissance du patriarcat, mais plutôt son manque cruel qui était à l’origine du féminisme actuel ?

Plus l’égalité triomphe, plus l’espace public devient neutre d’un point de vue sexuel, moins le patriarcat domine, plus le féminisme enrage et se donne en spectacle. Il n’y a jamais eu autant de revendications féministes depuis que les femmes en ont le moins à faire valoir.

Ceci ressemble à la fable d’Ésope : celui qui ne peut attraper un fruit trop haut sur l’arbre prétendra plus tard qu’il était de toute façon immangeable, car trop vert.

Sans la religion ou la patrie, l’homme s’est détaché de tout devoir communautaire pour se concentrer sur lui seul. Avec la tertiarisation, il a perdu le prestige qu’octroyaient les métiers éprouvants. Avec la libération sexuelle, il n’y a plus rien à promettre pour coucher et avec le rêve libéral, il hésite à prendre la responsabilité de père. Il travaille le même nombre d’heures que son épouse, rapporte autant d’argent, regarde les mêmes séries, a les mêmes occupations, appelle la police au moindre danger aussi prestement que sa femme le ferait, il n’est plus rien de masculin, devenu désespérément neutre. C’est ce genre d’hommes que les femmes des villes rencontrent, qui les déçoivent et qui nourrissent ce féminisme idéologique.

XV Tensions et nihilisme

Dans cette société postmoderne, il se cache un désir latent d’éliminer toutes les versions propres à la vie. Il y règne l’horreur de l’imprévu, du tragique. Il faut que tout soit tranquille dans le paradis des individus génériques occupés à rechercher leur petit bonheur. Rien ne doit les secouer sans leur consentement, rien ne doit arriver en dehors des termes d’un contrat qu’ils auraient signé, et on leur doit tout, tous les droits possibles, et le bonheur lui-même. Les « safe spaces » sont l’expression la plus aboutie : il faut que nous soyons protégés de tout et la société nous le doit par nouveau droit divin. La mort elle-même doit disparaître grâce au transhumanisme.

Par contre, rien n’est plus dangereux que l’amour, rien ne peut être réglé dans l’amour. Voilà ce qui nous fait aujourd’hui refuser l’amour en voulant refuser ses positions sexuées, genrées, polarisées.

De plus, l’écologie nihiliste a triomphé. Nous vivons dans le catastrophisme. Nous, humains, sommes considérés comme des meurtres, des virus pour la planète. Les Occidentaux vivent dans la culpabilité. Un enfant n’est plus une bénédiction, mais un vecteur de pollution. Les Occidentaux seraient coupables de tous les maux de l’humanité. Massacres, génocides, colonisation, esclavagisme. Ils seraient les seuls à être coupables, et adorent se le répéter.

SOCIÉTÉ

XVI. Une métastase marxiste

Malgré l’égalité des droits, le féminisme idéologique ne supportait pas que la société demeurât avec ses réflexes du passé. La femme restait une femme. Il fallait alors abattre toutes les limites vers la liberté totale : la famille, la culture, le corps et les hommes. Le but : un monde d’individus neutres et génériques dans un paradis d’égaux. C’est-à-dire, le communisme ou marxisme.

A presque tous niveaux, le féminisme idéologique est une autre forme de communisme. Par exemple, ils partent tous les deux du postulat que l’égalité doit être le but à atteindre (on ne sait pas pourquoi mais rien ne paraît plus évident). L’égalité est forcément identique (idem sans savoir pourquoi mais on ne le questionne plus). Pour l’un, l’Histoire est la lutte des classes et de l’oppression des travailleurs, pour l’autre c’est la lutte des sexes et de l’oppression des femmes. Pour les deux, il n’y aurait pas de nature humaine mais des constructions sociales. Le mythe de la société primitive se voudrait forcément égalitaire ou matriarcale et il s’agirait d’y retourner. Il faut faire table rase du passé, hériter de la domination. Tous les travailleurs ou toutes les femmes doivent être solidaires en tant que classe opprimée. Les anticommunistes ou antiféministes sont les ennemis.

XVII. Le miroir masculiniste

Il existe certains mouvements comme les MRA qui défendent les droits des hommes et les injustices qu’ils peuvent connaître tels que la garde des enfants et des pères lésés par une justice qui donnent trop facilement la garde aux mères, les hommes battus, les chiffres sur le nombre de suicides ou de mort dans des accidents de travail.

La journaliste Cassie Jaye, ancienne féministe, a vu le monde autrement grâce à son reportage « The red pill ». Elle a ensuite été bannie et rejetée de plusieurs institutions et empéchée de dévoiler son reportage telle une paria.

Mais ces mouvements ne font que nourrir le féminisme idéologique. Ces deux parties sont en fait victimes du même nihilisme et ne devraient pas se faire la guerre.

XIX. Sauver les pôles

À l’instar du communisme, le féminisme idéologique veut la rupture et la table rase. Or, il faudrait plutôt s’aimer et se comprendre.

Auparavant, l’homme se formait par la famille traditionnelle, par une école à l’apprentissage vertical, par la communauté de l’église et par le courage du service militaire. Tout cela a disparu.

Cette crise de la masculinité s’inscrit dans la crise plus globale de la conscience européenne. Les valeurs se sont inversées. Il y règne désormais la fatigue de l’être, le dégoût de soi, le masochisme identitaire, le ressentiment contre la vie, la haine de la puissance et de la force, l’oubli et la diabolisation des instincts au profit des abstractions universitaires.

L’altérité s’affaiblit et le malaise est croissant : le nombre de personnes seules, les mères célibataires, les relations Kleenex, l’augmentation des thérapies de couples, les coachs en séduction, les applications de rencontre, les robots sexuels, la pornographie. Les politiciens utilisent finalement le féminisme pour se détourner des vrais problèmes. Par exemple, les violences conjugales sont très souvent liées à la précarité économique, le chômage et l’alcoolisme.

Les femmes traditionnelles qui décident consciemment de s’émanciper du féminisme sont méprisées ou attaquées. Les hommes et les femmes devraient être libres de choisir qui ils sont. En Scandinavie, dans ces pays où la liberté des femmes et la culture de l’égalité s’y sont tellement développées, les hommes et les femmes se sont choisi pour finir des métiers extrêmement genrés.

Conclusion

En fin de compte, le féminisme idéologique manque de féminité, de douceur, de modération, de sagesse et de compassion. Les hommes, eux, devraient faire preuve de reconnaissance envers les femmes, en revalorisant les qualités et la place qu’elles ont jouées et qu’elles jouent dans notre société.

Le féminisme est le fruit de la signification du féminin, pas de l’oppression patriarcale. Il faut redonner du sens à la féminité, lui rendre son sacré. Au lieu de se faire la guerre l’un contre l’autre, combattons ensemble pour des causes communes par exemple pour l’écologie, pour préserver cette maison héritée, en prendre soin et la transmettre.

2 comments

  1. Immense merci pour le résumé de ce livre, passionnant.

    A propos de ce chapitre : Tensions et nihilisme : « Rien ne nous est dû dans cette vie, pas même un coin de ciel bleu » (Christian Bobin)

    « En fin de compte, le féminisme idéologique manque de féminité, de douceur, de modération, de sagesse et de compassion. »
    C’est tout ce que je ressens et qui fait que je rejette ce féminisme.
    Signé : une femme (jeune!)

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    1. Merci chère Sabine pour votre réponse. Et je vous confirme que je rencontre de nombreuses femmes qui partagent votre avis.

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