Le minimalisme est-il possible en province?

Il est 17h et c’est la première fois cette année que je vois le soleil en rentrant du travail. L’hiver s’éloigne peu à peu et c’est tant mieux.Je ne suis pas contre l’hiver, loin de là. Je trouve dommage au contraire de ne plus vivre de véritables hivers blancs comme dans mon enfance. J’ai 36 ans et je parle comme un grand-père, c’est dur. Par contre, je comprends mieux maintenant pourquoi Nietzsche a décidé d’aller vivre dans le sud pour se soigner. Le froid, le vent, la pluie, l’obscurité, ce n’est pas pour tout le monde.

Cela faisait une paire de mois que je n’avais pas écrit. Je vais m’y remettre dans le bain. Pour tout vous dire, il s’est passé pas mal de choses dernièrement, que du bon rassurez-vous, mais des choses assez prenantes en temps et en énergie.

Entre autres, nous avons décidé de quitter la capitale belge et d’aller vivre en province. Et honnêtement, cela me fait un bien fou. Fini la pollution, le bruit, la saleté, les travaux, les sirènes, les gens pressés, les gens bizarres, le wokisme à bout de champ et le nihilisme ambiant. Presque fini, car je suis encore tout de même lié professionnellement. Mais au moins, nous avons maintenant la tranquillité et nous disons bonjour aux personnes que nous rencontrons sur le trottoir.

Pour continuer sur les nouvelles, j’ai lu dernièrement « Le parfum » de Patrick Süskind. L’histoire de Jean-Baptiste Grenouille, un meurtrier du XVIIIè siècle qui a un don unique, son nez grâce auquel il maîtrise toutes les odeurs de ce monde. Ce livre fut d’abord un magnifique exercice de style basé sur l’odorat, mais il permet surtout de se mettre dans la peau de ce personnage fascinant de la naissance jusqu’à son dernier jour. Patrick Süskind nous offre un moment drôle, noir, dérangeant parfois, mais surtout très prenant. Je vous le recommande assurément.

Voilà pour ce qui était des informations culturelles. Sinon, la nouvelle année a commencé. Le temps file à une vitesse folle. Au niveau minimalisme, j’avoue me remettre plusieurs fois en question depuis que nous habitons désormais une maison. De nouveaux challenges se font voir comme l’entretien du jardin ou les outils de bricolages. Des objets auxquels on ne pense pas lorsqu’on habite un appartement dans une grande ville.

Le minimalisme est-il finalement dédié pour les bobos des grandes villes ou est-il possible aussi en province. C’est la question à laquelle je répondrai dans un futur proche.

Je me souviens avoir lu sur le site de Jancovici qu’il conseillait de vivre dans un appartement, même dans les petites villes. Effectivement, il y a sûrement des bénéfices en matière d’énergie. Mais une partie de moi avait envie de vivre l’aventure que j’ai connue dans mon enfance, celle d’une maison avec un jardin.

Je crois que des principes restent identiques tels que minimiser sa consommation à l’essentiel sans refuser de se faire plaisir de temps en temps. Lors des achats, penser en seconde main, réutiliser, appliquer la loi de Pareto et utiliser 80% du temps 80 de ses objets. Je vais analyser tout cela et je vous reviendrai certainement par la suite.

D’ici là, tant que nous sommes encore en janvier, je vous souhaite une bonne année 2023.

6 comments

  1. hello ,

    C’est assez amusant car moi depuis quelques mois je vis le contraire . J’ai quasiment vécu la plupart de ma vie en province entrecoupé de période en ville mais depuis 2022 et surtout depuis janvier2023 je me remet en question sur mon environnement . Une remise en question urgente .

    La ville ( pas l’immense ) mais la moyenne me manque terriblement . La campagne me tue psychologiquement et socialement comme une impression de vivre dans une prison de verdure assez insoutenable depuis un bon moment . Pour ( re ) vivre je part souvent dans les grandes villes pour me retrouvé et ainsi profiter d’activités et de rencontre que je ne pourrais pas faire entre deux fermes ^^ . C’est amusant j’étais très partisan des campagnes ( après tout dépends ou on vit ) et puis quand j’ai gouté à Montréal tout à changer dans mes envies et mes besoins en tant que personne célibataire .

    Une grosse remise en question qui se fait ressentir très profondément chaque jour voir même la nuit . Comme si je mourrais intellectuellement peu à peu . Oui il es vrai que la proximité avec les gens est un atout mais est-ce suffisant ? Etre célibataire et vivre en campagne est un boulet qui pése très tres lourd .

    Le minimalisme et la campagne est là un autre sujet …. Oui toujours minimaliste et j’avoue que l’acces aux fermes du coin pour manger correctement est un grand plus cependant suis-je vraiment heureux ? . Je dépense peu sauf les nombreux trajets en voiture et train mais est-ce un quotidien qui me plaît ? vivre avec peu oui , être triste et perdu bloqués entre les champs de verdures non …..
    Beaucoup de mes amis et connaissance ont fait le choix de vivre dans plus petit et dans une petite ville pour retrouver un sens à leurs vies et ils sont beaucoup plus satisfait dorénavant .

    affaire à suivre pour moi également .

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    1. Bonjour Billy,

      Ravi de te relire! Je crois qu’un facteur clé au bien-être est certainement la communauté. On peut assurément être à la campagne ou en ville et se sentir seul dans les deux cas. Je dirais qu’au-delà de l’endroit où l’on est, le plus important est de nouer des liens solides.

      J’ai déménagé récemment à la campagne après avoir quitté la capitale. Certes, j’aime davantage le mode de vie plus calme mais je compte surtout nouer des liens avec mon quartier et ma ville pour me sentir totalement bien.

      Bonne route!

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      1. Après réflexion oui tu n’a pas tord sur le faite de nouer des liens avec une communauté que ce soit en ville ou en campagne .

        A priori là ou je vis j’en ai aucun et c’est sans doute ce qui me manque pour être bien donc il faut y remédié . Il existe aussi des endroits et on ne peut l’expliquer ou on ne se sent pas bien , on peut trouver une multitudes de pour ou contre mais quand au fond de soit on se sent mal il y a rien à faire sinon faire d’autres choix de vie ( ce qui semble être mon cas ^^) .

        En parlant de minimalisme je crois que le minimalisme digital est aussi quelque chose de primordial . J’en fait l’expérience au maximum depuis janvier et mon Dieu on se reconnect avec soi-même sans aucun efforts . Peut être qu’être aussi en campagne aide dans un sens à s’éloigner de tout ça et ainsi vivre le moment présent .

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        1. C’est certain, le digital a envahi notre quotidien et peut vite devenir addictif si on n’en prend pas garde. Parfois, je regarde une vidéo tuto sur du bricolage et puis mon œil est attiré par une vidéo de chats qui dansent sur la table..
          Je ne sais pas si l’addiction est moins forte en campagne, mais une chose est sûre, je me sens beaucoup moins attaqué par les campagnes publicitaires qui se trouvent dans l’espace public.

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  2. Hey , je reviens un peu sur mes propos après avoir passé une semaine dans le midi en pleine campagne sous le soleil , les sourires , la simplicité et le minimalisme .
    Sans m’en rendre compte je me suis retrouvé entouré d’être humains simples et accueillant dans un village ou l’entraide est de rigueur sans marché sur la vies privées des autres et ou les tout petits commerces font fonctionnés toute une communauté .
    J’ai repris gout à l’être humain et l’envie de retrouvé  » nos  » racines si je peux dire ça . C’était tellement plaisant de ne plus voir la société tel qu’on l’a connait pres ou dans la ville . Ca m’a vraiment remis les idées en place et l’importance d’être bien avec soit sans courir apres des choses dont on n’a pas besoin .
    L’important est de trouver l’endroit qui nous convient .
    J’ai vécu avec très peu de choses , sans télé et quasiment sans téléphone ( sauf gps haha on ai comme meme en 2023 ) .
    Il es toujours bon d’avoir une piqure de rapel sur les basics .
    j’ai été stupéfait par cette simplicité et cette France qui comme le dit ma tante était celle de ma grand mere .

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