Le match : salarié ou indépendant

Comment le travail peut devenir source d’épanouissement?

À moins d’avoir gagné à la loterie, travailler est devenu une obligation pour survivre dans ce monde de Bisounours. On a besoin de payer son loyer, sa nourriture, son transport, se faire plaisir.

Pour l’ancienne génération, trouver un job était simple : on allait frapper à la porte des patrons et bingo on décrochait le Saint Graal. On ne se préoccupait pas trop de faire ce qu’on aime. Objectif numéro un : gagner de l’argent.

Aujourd’hui, on assiste à un changement de mentalité. Certes, avoir une rémunération est primordial mais faire un travail que l’on aime et dans lequel on éprouve du plaisir est devenu tout aussi important.

Pauvre et heureux ou riche et malheureux ?

Du coup, dans cette quête de l’épanouissement professionnel, il est préférable de se remettre en question pour savoir ce que l’on veut réellement. Devenir indépendant principal ou complémentaire peut alors devenir une solution pour vivre de sa passion. Mais quels sont les avantages et les inconvénients par rapport à un employé?

Salarié : employé – ouvrier

Avantages

  • Protection sociale complète
  • Rémunération stable
  • Avantages extra-légaux (chèques-restaurant, GSM et voiture de fonction, assurance hospitalisation, assurance groupe, primes)
  • Contrat à durée indéterminée = sécurité de l’emploi
  • Horaire fixe
  • Bon rapport entre vie professionnelle et vie privée
  • Un crédit à la banque devient plus facile
  • Congés de naissances
  • Possibilité d’évoluer dans la société
  • L’employeur est (principalement) responsable de nos actions
  • Environnement de travail financé par l’employeur
  • Formations professionnelles

Inconvénients

  • Nous ne sommes pas maîtres de son travail et des décisions
  • Soumission aux ordres et conseils qui viennent de la tour d’argent
  • Dépendance aux systèmes
  • On évolue lentement
  • Libertés d’expression parfois limitée
  • Stabilité de l’emploi
  • Emploi parfois précaire
  • Bas salaire
  • Horaire lieu de travail imposé
  • Pression et stress des résultats
  • Plus de difficultés pour gérer un conflit avec des collègues ou clients
  • Parfois un manque de reconnaissance
  • Nous sommes un numéro et remplaçable
  • Il faut négocier pour une augmentation
  • Gestion des ressources humaines pas toujours optimale
  • Compatibilité avec la culture d’entreprise
  • Peu d’influence sur la société (on est qu’un soldat sur-le-champ de bataille)

Indépendant

Avantages

  • Sentiment de liberté: on a le contrôle sur son environnement et sur les décisions. On décide de la culture d’entreprise, des collaborateurs, des partenaires et des clients avec qui on veut travailler. On choisit son horaire et son lieu de travail.
  • Passion du métier: on fait ce qu’on aime et on est en accord avec nos propres valeurs. On donne un sens différent à notre vie.
  • Optimalisation des processus
  • Rapport vie privée/professionnelle
  • Pouvoir d’influence sur la société: on décide avec les autres commandants de la voie à prendre, on a un rôle plus actif sur le monde.
  • Nombre de contacts important
  • Présence d’opportunités
  • Développement personnel accéléré (on doit être multi casquette)
  • On peut gagner plus d’argent: on choisit sa rémunération et ses avantages extra-légaux

Inconvénients

  • Prise de risque
  • Impôts élevés
  • Protection sociale minimum
  • Sentiment de solitude
  • Stress constant
  • On ne compte pas les heures
  • La concurrence parfois déloyale
  • Salaire instable
  • Tout dépend de la viabilité de notre projet
  • Rapport vie privée/professionnelle
  • On ne peut souvent compter que sur soi-même
  • On peut très bien faire le parallèle avec le fait de louer ou acheter une maison: avoir un job de salarié c’est un peu comme être locataire et acheter revient à être indépendant.

Et vous, que préférez-vous ?

11 comments

  1. hello Greg,
    je lirai ton article plus tard un peu plus profondément et je t’enverrai mes impressions.
    Les avantages des salariés sont bien moindres que ce que tu crois. J’étais cadre supérieure, mais accrochée à un clou.
    Avant, j’étais indépendante responsable d’une petite entreprise qui gérais 5 personnes .

    A bientot.

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  2. Nan mais le mieux quand-même reste soit d’hériter d’une fortune colossale soit de gagner à la cagnotte à l’Euromillion (ou ermite dans les bois?…).
    Bref, j’ai testé les deux (non pas l’héritage ni la loterie!) et franchement ni l’un ni l’autre ne sont entièrement satisfaisants, on en vient souvent à être esclave de son patron ou de ses clients ou de l’administration…bof. Je me tâte pour devenir parasite de la société, un nouveau challenge qui ne manque pas de piquant 🙂 (ou alors tester l’ermitage?… les deux doivent pouvoir être compatibles sûrement).
    bises du pays des Bisounours

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    1. Merci Kae. Tu as raison lorsque tu dis que nous dépendons toujours de quelqu’un ou quelque chose.
      Être indépendant à 100% n’est jamais totalement vrai en effet. Les clients peuvent devenir notre patron et on peut facilement en dépendre. A nous soit de mettre des limites dans la mesure du possible ou de choisir ses clients. Dur mais pourquoi pas.
      L’ermitage est en effet un mode de vie qu’on oublie, très minimaliste ^^
      Gregory

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  3. Coucou Greg
    Pour essayer de faire court: tout dépend si tu travailles dans une grosse boite, si tu es fonctionnaire ou si tu bosse dans une toute petite PME.

    J’ai premièrement travaillé pendant 20 ans comme indépendante:

    AVANTAGES ET INCONVENIENTS:
    -c’es toi qui décide pour l’entreprise, mais il faut toujours tenir compte de l’avis des employés.Sinon BASTA, on t’envoie sur les choux (syndicat, maladie..)
    -horaires flexibles pour toi.BOF. Ne pas oublier que quand le chat est parti, les souris dansent.Tant que c’est pour aller faire quelques achats ou te rendre chez le médecin,OK. Ne jamais dire qu’on va jouer au tennis ou chez l’esthéticienne. Jalousie quand tu nous tient.Et surtout ne pas dire que tu t’offres 15 jours au soleil les doigts de pieds en éventail sous les tropiques.N’oublie pas que c’est à la sueur de leur front que tu t’offres tous ces plaisirs.
    -Quand tu accouches (ce ne sera pas ton cas)reprendre le travail après 3 semaines, malgré les nuits blanches. Parce qu’il faut gérer les employées et les margailles internes. Si tu es exigeant envers les autres, il faut l’etre avec soi.
    -quand au salaire, il peut etre mirobolant certains mois, mais désolant d’autres.Donc prévoir une poire pour la soif,car les employés doivent pouvoir recevoir leur paye à temps.
    – s’il y a un problème,tu es le seul à pouvoir le gérer.Les employés prendront rarement une décision sans ton accord.

    SOLUTION: qui a toujours marché avec moi.
    -Dialoguer:qu’est ce qui ne va pas ou que pourrait-on faire pour améliorer.Ceci devant un verre et des tapas.
    -Responsabiliser:OK, ce boulot ci c’est pour toi,merci.Tu en es responsable et je te remercie.Celui la est pour toi…
    -Ne pas hésiter à offrir un petit cadeau à chaque occasion.Les gens se sentent valorisés
    – et in fine, donner un petit « plus  » en sous, parce qu’ils sont fidèles et compétents.

    Demain, je t’envoie les avantages et inconvénients d’une grosse boite.

    A pluche, je vais faire ma formation pour un métier qui n’a rien à voir avec le précédent (de toute façon, ce dernier est voué à la négation)

    Si tu veux plus d’infos, je présume que tu sais repecher mon adresse mail. AU plaisir.

    Gene

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    1. Le dialogue et la communication sont en effet les clés pour une bonne entreprise, salariée ou indépendante.
      Responsabiliser, c’est clairement important. Donner des responsabilités, c’est faire confiance.
      Merci pour ce témoignage qui remet certaines idées en place!
      Greg
      Ps: J’ai un jour accouché d’une pierre aux reins. Les infirmières m’ont dit que c’est ce qu’il y a de pire.

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  4. Impossible d’être salarié et d’aimer son travail ? Mince alors !

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    1. Je crois que c’est un amour différent. Un peu comme les couples. C’est à dire que certains couples restent ensemble et ont un amour basé sur l’engagement et la tradition. Ils sont heureux avec peu de risques et de changements, aiment le confort des habitudes, deviennent avec le temps liés par les enfants et les crédits. Il y a ensuite les couples plus libérés si je puis dire, qui trouvent le bonheur dans la passion et la liberté. Chacun peut choisir ce qui lui convient le mieux.
      Gregory

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    2. Mais si, c’est possible;tout dépend de l’ambiance au travail.
      Un chouette patron pourra vous donner du coeur à l’ouvrage,mais il suffit d’une peste dans l’équipe pour semer la zizanie.
      Par peste j’entends:
      -les arrivistes qui sabotent votre travail
      -les jaloux et envieux
      -les déprimés chroniques
      -ceux qui dépensent plus que ce qu’ils ne gagnent
      -les mal Bai…és

      Allez, courage,il y a moyen de survivre dans ce monde hyprcrite

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  5. bonjour,
    J’adore la façon dont Geneviève a pratiqué le métier d’employeur.
    Ce serait tellement cool et plus viable si une majorité des employeurs et surtout des multinationales pouvaient envisager cette même vision.
    Le soucis est que la majorité des employeurs, petits ou gros, ne pensent qu’à une chose: devenir « riche ». Comme si l’argent était le seul ingrédient qui rendait heureux et apportait le bonheur.

    Mon grand père qui a été indépendant avant et après la guerre, jusque dans les années 70, me disait toujours que la seule différence entre travailleur salarié et un travailleur indépendant…. c’était justement cette indépendance.
    Cette indépendance résidait principalement, à son idée, du fait de pouvoir réagir à sa propre façon aux aléas du travail, alors que le salarié doit s’en référer aux « normes » patronales.
    Pour le rests, ils ont approximativement les mêmes soucis, les points de divergence principaux: beaucoup plus d’heures de travail et un salaire horaire beaucoup moins attractif au vu des heures de travail, dans le cas de l’indépendant.
    MAIS… l’indépendance a un prix.
    J’adorais son histoire: Marchand de charbon avant guerre, il partait chercher le charbon à la mine avec une charrette, et parfois son cheval prit d’une grosse soif, s’arrêtait au bistrot à la sortie du village, et mon grand père devait l’attendre…. parfois toute la journée.
    Alors, le lendemain, tout les deux devaient travailler double pour rattraper les livraisons en retard en même temps que d’honorer les livraison du jour. (histoire véridique, mdrrrr)

    Salarié ou indépendant heureux ou malheureux???
    Tout est dans le choix.
    Si déjà, ton seul soucis est l’argent, ne t’étonne pas de faire un urn out ou une dépression.
    Si ton travail ne te motive pas, soit tu en changes et si tu fais le choix de le garder….. implique toi dans un projet, une activité privée qui te motive et qui « donne une sens à ta vie »… ou plutôt, « qui t’épanouit » .
    Nous connaissons tous des salariés et indépendants malheureux et des salariés et indépendants malheureux: tout est dans le choix de vie.

    Personnellement, je suis certain que l’être humain n’est pas du tout fait pour travailler, c’est bien la société, qui, sous la pression et la manipulation des financiers qui cherchent juste le pouvoir, nous a mené à un esclavage immonde.
    Quel meilleur moyen pour rendre un esclave docile et travailleur, que de lui faire croire qu’il est libre et indépendant ???
    Salarié ou indépendant, nous sommes juste les esclaves de 1% de la population qui possède 99% des richesses mondiales.

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    1. Meri Marc pour cette observation.
      Fondamentalement, nous ne sommes en effet pas fait pour travailler comme on le fait aujourd’hui. Rester assis devant un ordinateur durant huit heures, c’est tout sauf naturel. Les anciens grecs avaient l’habitude de travailler six mois sur l’année et de vivre sur leurs réserves les six autres mois.

      L’industrialisation et la technologie ont grandement évolué ces cent dernières années. Nous devrions être capable de travailler cinq fois moins. C’est hélas l’inverse qui se passe, nous travaillons plus et un seul revenu n’est même plus suffisant pour combler nos besoins. Après, peut-être confondons-nous besoins et envies.

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