Qu’est-ce qu’un gentleman et pourquoi avons-nous besoin d’eux pour sauver l’Europe?

Vous le savez, le monde et l’Occident en particulier est en chute libre. Heureusement, il y a encore un espoir, tel Le Retour Du Jedi, voici maintenant Le Retour Du Gentleman.

Voici comment est défini le mot gentleman dans le Larousse:
« Homme bien élevé et distingué : Il s’est conduit en parfait gentleman. »

Le synonyme de gentleman est forcément sa traduction en français « gentilhomme » qui se définit par la sorte dans le même dictionnaire:
1. Autrefois, homme noble de naissance, à la différence de celui qui était anobli.
2. Littéraire. Homme qui montre de la délicatesse, de la prévenance, de la noblesse de sentiments dans sa conduite ; gentle-man : Agir en gentilhomme.
3. Noble qui était attaché à la personne du roi ou d’un prince

Quand on pense à un gentleman, on pense tout de suite à l’image d’un homme bien habillée, qui prend soin de son apparence, mais surtout qui veille à bien se comporter avec les autres. Il connaît les codes des bonnes manières et les respecte. Ceci parce que comme dans la définition, le gentleman tire ses origines de la noblesse.

Noblesse oblige

Faire partie de la noblesse, ce n’est pas seulement boire du champagne, manger des petits fours à des réceptions et aller à la chasse entre amis. La noblesse a des obligations entre ses propres membres, mais également face aux roturiers, les non nobles, la majorité de la population donc.

Attention à ne pas confondre un noble et un bourgeois. Un noble a un titre (chevalier, baron, duc, prince), il est lié au roi d’une manière directe ou indirecte. Le bourgeois n’a pas d’office le titre de noble, il est pourvu de richesses matérielles, ce qui n’est pas forcément le cas du noble qui peut se retrouver parfois sans une multitude de deniers. Certains paysans du moyen âge étaient même anoblis pour leur courage ou leurs bonnes actions.

Contrairement à la bourgeoisie, le noble a donc des devoirs et des codes bien spécifiques à respecter. Il est par exemple le garant de ce qu’on appelle l’étiquette appelée encore bienséance ou plus communément « les bonnes manières ». Il y a des choses qui se font et d’autres qui ne se font pas. Connaître et veiller à la bienséance permet de vivre socialement avec harmonie, respect et beauté.

Au-delà de cela, il ne faut pas forcément faire partie de la noblesse pour être un gentleman. Et tous les hommes anoblis ne sont pas directement des gentlemen. Car après tout, il s’agit avant tout d’une attitude.

« Ah non, les règles, ce n’est pas pour moi. Je suis un anticonformiste moi, Monsieur. Et puis chacun doit pouvoir faire ce qu’il veut»

Je ne vous apprends rien en vous disant que parler de bienséance de nos jours, ce n’est pas vraiment commun. D’ailleurs, les véritables rebelles aujourd’hui sont justement ceux qui prônent un monde de courtoisie, de tradition, de règles sociales communes et de communauté. À l’ère du « gender fluide », de la déconstruction des normes sociétales, vivre ensemble est devenu un mythe dans un monde de « vivre chacun pour soi ».

Et c’est réellement dommage, car même le père Dénis Sonnet disait « nous sommes nés pour aimer » lorsqu’il parlait du mariage, ce que j’extrapole personnellement au fait de vivre avec un groupe.

Chacun naturellement est libre d’agir comme il l’entend, mais « le bonheur est l’amitié » comme disait Épicure. Et un groupe a besoin de règles claires, et c’est encore mieux lorsqu’il s’agit de courtoisie et d’élégance.

Pour en savoir davantage sur les bonnes manières, je vous recommande chaudement cet article où je parle des bonnes manières présentées par Hanna Gas.

Le vêtement est le sommet de l’iceberg

Le plus visuel lorsqu’on parle de Gentleman, c’est forcément son style. Il est habillé de manière élégante, il est soigné, il pense aux détails et fait preuve de tenue dans toute circonstance. C’est-à-dire qu’il veille à son apparence, car il s’agit pour lui du sommet de l’iceberg. C’est le fond qui ressort, car il a un goût indéniable pour la beauté en général, pour l’harmonie, l’ordre, l’équilibre, le respect de soi et des autres.

Car on l’oublie souvent, mais nous nous habillons avant tout pour les autres, d’abord par pudeur et par politesse car nous montrons que nous faisons un effort pour être présentable à l’autre, mais ensuite parce que c’est la première chose que les autres voient lorsqu’ils nous rencontrent. « La couverture fait le livre » comme disent les Anglais. Et une personne qui s’habille de manière élégante montre que cela compte pour lui.

Le courage du chevalier

J’irai encore plus loin dans la définition d’un gentleman. Lorsque je pense à lui, je vois naturellement Fred Astaire, Gary Cooper, Sean Connery, James Bond, Hercule Poirot. Mais même s’il ne s’agit pas de la même époque, j’imagine aussi Arthur et les chevaliers de la Table ronde. Car le courage est l’une de ses grandes qualités, il est le premier à se dévouer pour les autres et n’aura certainement pas peur de salir sa belle chemise blanche pour secourir la veuve et l’orphelin. Il est généreux et croit certainement qu’il y a une force plus grande que lui, car il ne se prend pas pour le nombril du monde. Au contraire, il est convaincu qu’il y a du Grand, du Beau et du Vrai qui le dépasse, lui et l’homme en général.

Tout comme le chevalier a ses origines dans le monde européen, le gentleman aussi est dévoué aux traditions du vieux continent et il souhaite transmettre ce que sa famille et toutes les générations précédentes lui ont légué. La notion de famille compte à ses yeux, tant au niveau du couple qu’au niveau des enfants et de la transmission.

L’histoire, la culture, ses racines gréco-romaines et judéo-chrétiennes coulent dans ses veines, il en est conscient tout en gardant une simplicité suprême qui font de lui le gardien de cette civilisation presque disparue, mais pour laquelle il continuera de se battre.

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