Quand j’ai déménagé, je trouvais que la boucherie était trop loin de chez moi. Alors, j’ai arrêté la viande.
Le déclic
Bon, c’est vrai, ce n’est pas la seule raison. J’avais déjà arrêté de manger du lapin depuis le jour où j’avais Woody, mon lapin nain. Mentalement, je ne pouvais pas manger le cousin de mon animal de compagnie. Il faisait partie de la famille. À mes yeux, c’était presque du cannibalisme.
En 2015, j’ai visité un refuge pour animaux. J’ai discuté avec le personnel. Un membre m’a dit : « À force d’être avec les animaux, nous sommes tous devenus végétariens ». Je me suis alors posé la question. En quoi mon lapin nain valait-il mieux qu’un autre animal. Je décide donc d’arrêter la viande une fois pour toutes. Et la boucherie était vraiment trop loin.
Manger des plantes, c’est quand même tuer
C’est vrai. Être végétarien, ce n’est pas cesser de tuer. C’est tuer moins et de manière plus respectable. Même en respirant ou en marchant, nous tuons des millions de micros êtres vivants. Pour élever un animal, il a fallu que celui-ci se nourrisse également avec une quantité importante de nourriture. Et les plantes ne possédant pas de systèmes nerveux, elles souffrent sûrement moins ou différemment. Donc oui, être végétarien, c’est continuer à tuer des êtres vivants, mais c’est surtout se demander combien et comment tuer juste pour satisfaire notre palais gustatif. C’est aussi une autre manière de concevoir son alimentation. Une personne m’a dit un jour : « La nourriture, ça ne s’utilise pas, ça se respecte. »
C’est surtout plus facile
Au-delà de l’aspect spirituel, l’avantage qui me plaît aussi énormément, c’est la facilité. Je trouve la viande si difficile à préparer, il faut la nettoyer, faire plus attention à l’hygiène et à sa date limite de péremption. La cuisson est tout un art. Et cuire à la poêle salit beaucoup plus la cuisine que de cuire à la vapeur ou en mijotant. La viande et le poisson sont très fragiles à conserver et à déplacer. Le temps entre le magasin et la maison doit être très court à moins d’avoir l’un de ces sacs magiques qui gardent la fraîcheur. Bref, cuisiner et faire les courses est devenu beaucoup plus simple pour moi.
« Tu ne manges plus de viande? Tu ne manges plus rien alors? »
Voici la réflexion que j’ai souvent entendue. En Belgique du moins, car à Berlin, les gens sont beaucoup plus habitués. Le choix de nourriture est beaucoup plus large qu’on ne le pense, légumes, fruits, féculents, fruits secs, graines, il suffit de faire un tour dans un magasin végétarien pour se rendre compte que la variété est parfois plus grande.
Les avantages
- Facile : l’alimentation végétarienne est beaucoup plus simple à cuisiner, nettoyer, transporter et stocker
- Santé : moins de risque de maladies et de cancers
- Financier : la viande et le poisson, ça coûte plus cher que des légumes
- Écologique : la production de viande est la première source de CO2
- Spirituel : je me sens beaucoup mieux moralement. Je suis en phase avec mes valeurs.
Les inconvénients
- Santé : certaines personnes auront besoin de compléments s’ils ne varient pas assez leur alimentation. En ce qui me concerne, je n’en ai pas besoin.
- La pression sociale : pour la société occidentale, la viande fait partie de la culture. Ne pas en manger paraît encore parfois « anormal ». Certaines personnes ne comprennent pas ce choix. On se fait aussi passer pour un hippie.
Les étapes pour devenir végétarien
Apprenez à changer une habitude
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D’abord se poser ces questions :
- Souhaitons-nous vraiment le devenir
- Est-ce un choix personnel ou l’idée vient de quelqu’un d’autre
- Pour quelle raison le devenir
- Quelles sont nos valeurs dans la vie
Demander conseil à son médecin
Ce que j’ai fait seulement après un an. J’ai fait une prise de sang et tout va bien. À refaire, je trouve important d’au moins en parler avec son médecin au début pour avoir son avis et d’autres astuces.
Accepter les autres
Que ce soit au commencement ou par après, vous serez toujours entourés de carnivores. Acceptez cette situation et vivez ce mode de vie pour vous-même uniquement. Ne tentez pas de prouver qui a tort et qui a raison. Soyez heureux et inspirant. Et un jour vous verrez, ils vous surprendront à manger la même assiette que vous.
Du jour au lendemain
C’est simple, rapide et efficace. Ne plus acheter de viande tout simplement. C’est comme arrêter de fumer. Sauf qu’on fume autre chose. (Le jambon ? ahah, bon d’accord je sors)
Progressivement
Manger végétarien une fois par semaine pendant un mois. Puis deux fois par semaine le mois suivant et ainsi de suite.
Fréquenter des végétariens
En fait, c’est vraiment comme arrêter de fumer. Il vaut mieux commencer à fréquenter quelques végétariens. Car même si les autres ne vous veulent pas de mal, ils ne pourront pas s’empêcher de vous faire une remarque. Il faut les comprendre, ils vous ont connu avant et pour eux, c’est aussi une nouvelle habitude à prendre. Et il y aura toujours un proche qui tentera de vous remettre un steak discrètement dans votre assiette.
Penser positif
J’ai déjà entendu la phrase « Tu ne manges plus de viandes ? Mais tu ne manges plus rien alors ?! ». Comme si la nourriture se limitait à la viande. Devenir végétarien, ce n’est pas moins, c’est plus. Plus de découvertes, de sensations, des aliments que je connaissais à peine comme les lentilles, les pois chiches, le quinoa, le boulgour, une large variété de fruits secs, les différentes variétés de choux, de tomates, de potiron et j’en passe. C’est aussi une meilleure santé, un meilleur moral, une meilleure conscience, une meilleure créativité. C’est vivre plus simplement. Voilà pourquoi, personnellement, il s’agit d’une suite logique au minimalisme.
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