Je passe devant un marchand de gaufres. J’adore les gaufres. J’en demande une sans serviette. La vendeuse insiste trois fois gentiment à m’en donner une pour « éviter de salir mes mains et parce que c’est chaud ». Tout ça devant les autres clients. Comment réagir ?
Les fumeurs
Pensons à eux. Dans mon entourage, je ne connais aucun fumeur de cigarettes qui a commencé par plaisir. Tous ont commencé par la pression sociale. Ils ont été influencés et se sont sentis forcés. Pas physiquement. Mais moralement. Tout cela pour faire partie du groupe. Quand on grandit, on croit ce phénomène disparu. Or, cela devient pire encore. Pensons maintenant à Noël, quand il faut offrir les cadeaux. Oui c’est pour faire plaisir. Mais qui n’a jamais ressenti une sensation d’obligation? Pareil quand les collègues proposent d’aller manger au restaurant et que vous n’avez pas envie. Quand vous avez un téléphone démodé, une profession, un revenu, une voiture, une maison, une alimentation ou un style vestimentaire différent. Et même quand vous refusez un emballage à la caisse et que vous devez vous justifier devant les autres clients.
Le groupe
Quand on dit groupe, cela représente des personnes physiques ou un comportement idéal imposé par notre société, notre culture ou les médias. Le groupe nous veut du bien. Il souhaite qu’on lui ressemble. Le groupe pense avoir raison et ses décisions sont forcément les meilleures. Le groupe a besoin de vous. Cela le rassure. Et il est certain de vous faire plaisir. Car ce qui est bon pour lui est bon pour vous. Il est habitué et aime rarement la différence. Car la différence fait peur. La différence remet en question. Se remettre en question, c’est se rendre compte qu’on peut avoir raison. Ou avoir tort.
Vous
Vous ne souhaitez pas le vexer. Chercher une explication, c’est dépenser de l’énergie. Et il ne comprendra sans doute pas. Vous voulez aussi lui faire plaisir. Et vous avez envie aussi de faire partie du groupe. Après tout, s’ils sont ensemble à penser de la même manière, c’est qu’il y a une raison. Et puis, la solitude fait peur. Vous hésitez. Vous êtes pris au dépourvu. Accepter ou refuser. Changer pour eux ou assumer ses choix. Comment avoir la paix. Comment faire face au groupe. Aaah, vous auriez préféré rester au lit ce matin.
Une prise de conscience
Ce genre de moment doit être vu comme une opportunité. Si vous n’êtes pas à l’aise dans ce genre de situation, c’est que vous n’avez pas encore l’habitude. Rassurez-vous, cela viendra avec le temps. Saisissez alors ce moment pour réaffirmer envers vous-même vos besoins et vos envies. Apprenez à dire non. Lorsque vous aurez clarifié ce que vous voulez, vous aurez plus de confiance. Sachez pourquoi vous le voulez. Et pour qui vous le voulez. Naturellement, cela doit être pour vous. Mais pour quelles raisons exactement ? Demandez-vous aussi si les rôles s’inversent parfois. Nous avons tous été à un moment donné de l’autre côté. N’en voulons pas aux autres, car l’homme est un animal social. Il a besoin d’être en groupe. Il a besoin de reconnaissance.
Amusez-vous
La pression sociale vient aussi de soi-même. Prenez-la avec légèreté. Faites de l’humour dans les moments où vous vous sentez mal à l’aise. Pensez au second degré ou renvoyez la balle avec bonne humeur. Personne ne vous forcera à faire quoi que ce soit. Il se peut que certaines personnes ne comprennent pas ce que vous faites, soient vexées par votre refus ou soient attristées. Demandez-vous si ces personnes vous connaissent vraiment et vous acceptent comme vous êtes. Dans tous les cas, amusez-vous dans vos choix. La vie, c’est parfois comme une partie de tennis.
Simon Tripnaux
Je ne sais pas bien si le minimalisme devient un mouvement à la mode, mais ça m’intéresse bien tout de même ! Vous seriez ouvert à venir en parler sur mon blog ?
leminimaliste
Bonjour Simon, merci pour ton commentaire. Ce sera avec grand plaisir, je t’envoie un email pour en discuter. Grégory
oger
Etrnagement je n’ai jamais eu aucun problème ni le besoin de donner des explications concernant le refus d’un emballage , d’un prospectus ou autre . D’ailleurs les commerçants me disent que ça les arrangent .
Par contre la pression social d’être célibataire à 34 ans et d’être heureux c’est quasiment tout les jours ^^ .
leminimaliste
Tu as raison, et c’est même encore pire pour les femmes si je ne me trompe ^^