Depuis deux semaines maintenant, la Belgique a enfin un gouvernement. De nombreuses manifestations ont lieu pour protester contre les futures mesures. Alors qu’au fond, tout le monde se trompe complètement sur ce qu’il faudrait réellement faire.
Piqûre de rappel sur la situation
Voici un petit rappel des problèmes qui me semblent les plus importants aujourd’hui chez nous, en tout cas dans les sociétés mondialisées.
Le vide spirituel
Il s’agit sans doute du plus gros problème que vivent nos sociétés modernes occidentales. La spiritualité a complètement disparu, seule la vie matérielle compte, la nouvelle doctrine est qu’il faut profiter le plus possible ici et maintenant, car de toute manière, il n’y aurait rien après la mort et il n’y aurait pas de comportement « bien » ou « mal » qui serait punissable dans l’eau-delà. Sans spiritualité, tout est permis, il n’y a plus aucune limite, seul le plaisir personnel compte, car plus rien ne nous unit dans une vision commune de la vie et de la mort.
La surconsommation
Étant donné que seul le matériel compte, il va de soi qu’il n’y a donc plus aucune limite à la consommation et au plaisir personnel. Il peut s’agir de consommation de biens, de loisirs et même de personnes.
Les dégâts écologiques et environnementaux
La production intensive liée à la consommation entraîne une surexploitation des ressources et une dégradation de l’environnement. Nous pensons naturellement aux déforestations, aux nappes phréatiques et aux océans inondés de pollution, à l’air et aux terres polluées, ainsi que toute la faune et la flore qui disparaissent.
Les problèmes de santé physique et mentale
Toute la pollution créée se propage dans tout ce que nous mangeons, buvons, portons, respirons. Les maladies physiques se multiplient, je pense par exemple aux différents cancers, aux problèmes d’hormones ou de fertilité. Ne jetons pas le bébé avec l’eau du bain, car il faut tout de même avouer que la modernité a aussi apporté une médecine moderne avec certains avantages au niveau des soins et des traitements.
Au niveau mental, la société fait face à des personnes qui souffrent de solitude, qui sont déprimées, qui se séparent ou qui ne voient plus du tout le sens de leur travail ou même leur place et leur utilité dans une communauté qui a disparu.
Vous l’aurez compris, tout est lié. Un problème engendre forcément un autre problème qui en engendre un autre, etc. Il s’agit finalement d’un cercle vicieux. D’autres problèmes sont également présents tels que la surpopulation, l’immigration incontrôlée, les guerres, ainsi que des idéologies qui séparent la population et créent la haine de soi et des autres, je parle par exemple des mouvements wokistes qui parlent de racisme, de colonialisme, de féminisme, de transidentité et d’autres joyeusetés.
Ce qu’il faudrait vraiment faire ne plairait à personne
Soyons clairs, les véritables mesures qu’un gouvernement devrait prendre pour régler tous ces problèmes ne plairaient certainement à personne. Et ce ne serait sûrement pas simple ni rapide à mettre en place. D’autant plus que le système politique ne serait pas non plus suffisant pour modifier toute une manière de vivre et de penser. Il faudrait aussi des alliés économiques, culturels et même spirituels.
Le sens de la communauté
Le premier élément et certainement le plus important est justement le fait de redonner de l’importance au sens immatériel de la communauté. La société actuelle est divisée sur des questions essentielles telles que la spiritualité, la divinité, le mariage, l’avortement, le partage du travail, la relation avec ses ainés, le fait d’avoir des enfants, la manière de traiter ses morts, la sécurité. Passer d’un mode de vie axé sur les désirs d’un individu à un autre axé sur la communauté et la transcendance sera une tâche ardue et longue. Mais c’est sans doute cela qui aura le plus d’impact sur d’autres problèmes liés.
Mieux consommer
Par la suite, il faudra aussi faire en sorte de consommer beaucoup moins, mais mieux. Pour de nombreuses personnes, ce sera certainement difficile de prendre moins souvent l’avion, visiter moins de parcs d’attractions, changer moins souvent de smartphone, avoir moins de voitures par ménage, regarder moins souvent les écrans, changer moins souvent sa garde-robe, avoir moins de loisirs. Là aussi, les décisions politiques seront très complexes et devront faire face à des difficultés. Il s’agira de produire moins donc avec moins d’usines, mais de produire mieux c’est-à-dire avec une qualité beaucoup plus grande. Il s’agira aussi sans doute de favoriser un système de partage des biens comme la location ou les services partagés, mais également à un niveau beaucoup plus local.
Faut-il compter sur la politique?
Je ne crois certainement pas qu’un seul parti aujourd’hui soit réellement prêt à faire ce qu’il faudrait. Tout comme le dit David Engels dans son livre « Que faire? », c’est à nous de manière individuelle à créer le monde que nous désirons et de se préparer à des temps qui vont devenir de plus en plus difficile. Car effectivement, quoi que nous fassions, la situation va hélas s’aggraver et il vaut mieux déjà l’accepter. Mais gardons l’espoir qu’il ne faudra pas attendre trop de générations avant de trouver un monde réellement un peu meilleur qu’aujourd’hui.
En attendant, rien n’empêche d’aller cuire quelques saucisses avec les manifestants.