Que faire? – David Engels

Comment vivre avec le déclin de l’Europe, quelles actions concrètes quotidiennes à mettre en place de manière individuelle? Voici mes extraits préférés du livre de David Engels.

Dans un article précédent et plus court que j’avais également nommé « Que faire? », je m’étais prêté au jeu de résumer quelques actions concrètes à entreprendre en tant qu’individu pour vivre dans cette société décadente. Car au lieu de jouer les Calimero en permanence, je trouve plus intéressant de se dire que nous avons aussi quelques cartes en mains.

C’était justement le livre de David Engels qui m’avait donné l’envie d’écrire cet article à ce moment-là. Hélas pour moi, le livre était en rupture de stock et ce n’est que récemment que j’ai pu enfin lire cet ouvrage et ainsi vérifier si mes idées concordaient.

Pour les personnes qui ne connaissent pas David Engels, il s’agit d’un historien belge, professeur tout d’abord à l’Université Libre de Bruxelles et maintenant professeur de recherche à l’Instytut Zachodni à Poznań en Pologne. Il est auteur de nombreux ouvrages dont le Déclin ou Renovatio Europae.

Je vous écris ici les extraits du livre qui m’ont le plus parlé. J’ai modifié certains passages pour les résumer, il peut donc y avoir une nuance par rapport à l’originale. Par ailleurs, je vous recommande la lecture intégrale du livre, il m’a beaucoup plu et m’a effectivement permis de reprendre espoir.

Introduction

David Engels rappelle tout d’abord que cet ouvrage est un témoignage personnel et s’adresse aux personnes qui voient l’Europe s’affaisser de manière culturelle, spirituelle, démographique ou sociale. Notre histoire, nos traditions, notre identité se font attaquées. Les institutions créées à la base pour défendre les États de l’Europe les ont finalement trahis pour se mettre au service de marchés anonymes qui gouvernent désormais le monde.

Les crises économiques, sociales et politiques ne vont faire que s’accroître, l’un des derniers exemples fut les « Gilets jaunes ». De nombreuses choses sont mises en place pour contenir les réactions du peuple: censure médiatique, manipulation des algorithmes, dissolution des comptes bancaires, passe sanitaire, manipulation électorale, sanctions de la Commission européenne, imposture pandémique, interdiction de partis ou formations idéologiquement indésirables, etc.

Le politiquement correct comprend de nombreux termes vidés de leur sens originel tels que « tolérance », « mondialisation », « égalité », « multiculturalisme », « liberté ». Oser remettre en question ces termes, c’est se retrouver à la marge de la société.

Ce livre se veut être pragmatique, certains conseils seront parfois vus comme provocants pour certains, mais donneront aussi beaucoup d’espoir pour d’autres.

Surmonter le désespoir

1. Être réaliste

Oui, le monde va encore s’empirer avec encore plus d’immigration, de délocalisation, de désindustrialisation, de déclin dans l’éducation, de polarisation entre les riches et les pauvres, de criminalité. Nous allons faire face à l’abîme, à la haine et au désespoir de l’humanité. Plus tôt nous l’accepterons, mieux ce sera. Il va falloir faire preuve de courage, de fidélité, de persévérance et d’espoir, car c’est dans les cendres que nous reviendrons plus forts encore.

2. Désinvestir l’État

Accepter que l’État nous a abandonnés et ne viendra plus nous sauver. Les différentes institutions ne sont plus des nôtres.

3. Constituer une nouvelle société civile

Assumer la triste réalité d’être réduit à une minorité dans son propre pays. Continuer à insister sur le droit de vivre selon notre foi, nos traditions, notre histoire. Miser sur la famille, les amis, les voisins pour recréer une sorte de mini république sur qui compter grâce aux liens de l’amitié, la confiance et l’estime.

4. Quitter la ville

Insécurité, criminalité, attentats, les grandes métropoles ne sont plus le synonyme de civilisation. Retourner en campagne ou en province, être proches de sa famille, de ses amis, de sa terre natale, retourner là où l’on respecte encore le patrimoine matériel et spirituel.

5. Investir et acheter

Devenir propriétaire du lieu où l’on vit. Devenir son propre artisan en acquérant du matériel solide et réparable pour pouvoir faire des travaux chez soi, mais aussi pour aider ses voisins. Aider les artisans locaux en investissant dans leur entreprise ou en les aidant à se lancer.

6. Acheter européen

Acheter des produits européens, et non pas de grandes entreprises multinationales. Acheter des produits locaux, fabriqués par des personnes que vous connaissez.

« Vous n’êtes pas assez riche pour vous permettre d’acheter autre chose que la plus haute qualité »

7. S’affranchir du court-termisme

Tout est basé sur le court-terme, que ce soit au point de vue économique, scientifique et même dans les relations humaines avec les plaisirs faciles, l’ambition professionnelle, la richesse et le pouvoir qui passent avant la construction lente et difficile de l’amitié, d’un couple, de la famille, comme les enfants qui sont « sous-traités » aux institutions pédagogiques diverses pour ne pas freiner les ambitions parentales.

Abandonner la vision « après moi, le déluge ». Penser comment vos actions pourront affecter la vie de vos enfants et vos petits-enfants. Penser non pas en mois, mais en années.

8. Faire partie de la nature

La société européenne contemporaine est totalement coupée de la nature. Nous vivons dans un environnement aseptisé fait de béton, de goudron, de plastique et de gaz d’échappement, nous consommons des produits largement synthétiques bourrés de colorants, d’agents conservateurs et de goûts artificiels et nous interagissons avec les autres principalement avec des moyens de communication virtuelle.

Il faut revenir dans la nature le plus souvent possible, avoir un potager, participer à la diversité de la nature.

9. Considérer le corps humain comme cadeau

L’existence de l’âme, sa valeur et son immortalité ont presque complètement disparu de la conscience publique. « Le corps est un temple » peut-on entendre. Chirurgie, salles de sport, produits de beauté, recherche de la jeunesse éternelle pour les uns, et les autres qui ne parviennent pas à suivre se réfugient dans la mal bouffe, la drogue ou l’alcool.

Le corps est un temple, oui, mais le temple ne doit pas être une fin en soi. Tout comme le dit le Nouveau Testament, le corps est une enveloppe qui sert à vénérer un être supérieur. Il faut bien entendu entretenir son corps, mais il ne doit pas être une fin en soi. Exercice physique quotidien, alimentation saine, modération dans les aliments, équilibre entre effort et repos.

10. S’entourer de beauté

Le monde est devenu laid, des champs couverts d’autoroutes ou de chemins de fer, des villes remplies de bâtiments utilitaires affreux, l’art et la musique moderne sont une provocation pour le beau, les humains sont obèses ou anorexiques, le contenu des médias est rempli de pornographie et de crétinisation.

Entourez-vous autant que possible d’objets et de proportions qui vous plaisent. Votre intérieur doit représenter la société telle que vous la voudriez: harmonieuse, solide, belle, mystérieuse. La beauté, la bonté et la vérité ne font qu’un.

(Choisir ses vêtements avec goût et qualité me parle forcément beaucoup. Trop de gens s’habillent comme des torchons et se laissent complètement aller sous le couvert de « les autres n’ont qu’a m’accepter comme je suis »)

11. Oui à l’égalité des sexes, non à leur identité

Rappeler l’importance du mariage et le rendre à nouveau solide. Auparavant, l’indivisibilité du mariage permettait à la plupart des adultes de trouver un partenaire. Ne plus banaliser les rapports sexuels, être fier des idéaux chevaleresques tout comme les idéaux du Moyen-Âge qui donnait beaucoup d’importance à la femme avec l’amour courtois ou la vénération de la Vierge.

Au lieu d’astreindre les femmes au même rythme de travail que les hommes sous prétexte de les « libérer », ils devraient œuvrer pour son droit à pouvoir, si et quand elle le veut, se consacrer autant que possible à ses enfants sans pour autant risquer de perdre son emploi ou son statut dans la société.

12. Fonder une famille

Comme le savaient nos grands-parents, le véritable amour durable qui crée un havre de paix pour enfants ne se construit pas sur une poussée de phéromones, mais sur la patience, l’écoute, le partage et le compromis.

Ne pas considérer l’enfant comme un intrus qu’il s’agit de reléguer le plus rapidement possible à la crèche ou chez la gardienne afin de maintenir son style de vie de bourreau de travail le jour et d’amoureux passionné la nuit.

C’est un acte politique pour dire clairement que nous avons le droit de vivre, nous réclamons les terres de nos ancêtres, nous croyons en notre avenir, nous n’abandonnons pas la lutte pour nos droits et le maintien de notre manière de vivre, de penser et de ressentir.

13. Éduquer vos enfants

Le système éducatif est à bout de souffle, transmet un mépris dédaigneux du passé de la culture européenne, ne développe plus le sens critique.

Examiner soigneusement l’environnement scolaire, éviter les « mixités sociales » qui cachent souvent le manque d’éducation, les mauvaises manières et les fréquentations dangereuses. Si nécessaire, investissez dans le temps et l’essence pour un trajet journalier vers un établissement plus loin, ce temps commun passé en voiture pourra même devenir un temps privilégié avec vos enfants.

Si vous ne trouvez pas d’écoles convenables, envisagez de les instruire chez vous. Et pourquoi ne pas instruire à plusieurs enfants à la fois en invitant les amis ou proches parents.

14. Faire son devoir

Faire son devoir, non pas peur de l’autorité qui vous domine, mais par conviction, une conviction basée sur la recherche de la vérité et sur la reconnaissance de la réalité (..) Ainsi, si vous devez balayer le trottoir, faites-le avec enthousiasme, si vous devez passer la journée à compléter une banque de données, faites-le avec plaisir.

15. Être tolérant, mais non suicidaire

Le mot tolérant est utilisé à outrance par nos politiciens sans savoir ce qu’il signifie réellement. Tolérance vient du latin tolerare qui signifie « tolérer » l’existence de ce qui est « autre » sans pour autant abandonner la conviction que ce qui est « propre » reste supérieur. Non, il n’y a aucune obligation d’accueillir avec enthousiasme l’invasion de notre continent par des personnes qui refusent très souvent de s’adapter à nos valeurs et au style de vie de leurs hôtes, voire qui ont une haine contre notre civilisation.

Il faut lutter le plus possible pour maintenir notre style de vie et l’imposer comme référence pour les nouveaux citoyens si nous ne voulons pas que nos enfants se sentent comme des étrangers parmi les témoignages de l’histoire de leurs ancêtres.

16. Peser les mots

Restituer la véritable signification des mots. La démocratie n’est plus le gouvernement par, mais uniquement pour les peuples, ou plutôt les marchés. La liberté est devenue un synonyme de libéralisme outrancier. La laïcité est devenue un instrument pour affaiblir les quelques restes du christianisme occidental et propulser l’islam à une place de parité ne correspondant en rien à son importance pour la société européenne actuelle. Définir les mots et éviter les stéréotypes faciles.

17. Croire

La vie actuelle et caractérisée par la perte de la foi et le déclin du christianisme. Beaucoup se disent encore « d’origine chrétienne » et disent croire en une « entité divine » un peu vague et qu’ils estiment l’amour du prochain comme règle importante dans leur vie, tout en rejetant le « faste », le « ritualisme » des églises chrétiennes, qu’ils condamnent le « terrible passé » du christianisme (croisades, inquisition, colonisation) et qu’ils considèrent toutes les religions comme profondément égales.

La signification dialectique de la Trinité, le symbolisme caché de la liturgie, la question complexe du péché originel et du libre arbitre, la valeur émotionnelle du culte de la Vierge, la beauté esthétique de l’icône, le don total de soi allant de pair avec le statut de prêtre, l’imitation du Christ, l’existence d’un ennemi « diabolique » du bien, la notion de divine providence, le destin de l’au-delà – toutes ces questions semblent être des « fardeaux » anachroniques dont les églises devraient se débarrasser au plus vite  afin de se « moderniser ».

Il est essentiel de montrer son respect pour la tradition chrétienne. Chercher la solution aux questions essentielles de la vie en se tournant d’abord vers le système religieux qui a façonné toute notre culture et tout notre être avant de se diriger vers d’autres religions. Donnez la chance à une foi qui, pendant des siècles, a été l’expression la plus complète de l’âme européenne, et transmettez la possibilité à vos enfants de s’y sentir chez eux (..) Sans avoir de foi aveugle, adopter une attitude ouverte et positive  que nos élites politiques et intellectuelles nous obligent d’adopter face à l’islam ou au bouddhisme.

Respecter le calendrier des fêtes et l’adopter, fréquenter une église, expérimenter la messe tridentine, s’intéresser à la théologie.

Tout cela sert ainsi à ne pas se jeter dans les bras de la surconsommation, l’égoïsme social et le masochisme multiculturel.

18. Se recueillir

« Prendre du temps pour soi » est devenue équivalente de stress, de compétition et de consommation, car associée à des voyages coûteux, des sports médiatisés, des orgies de consommation ou des aventures sexuelles impersonnelles. Commencez par prendre le temps de ne rien faire, d’exister simplement. C’est la chose la plus difficile et la plus gratifiante au monde. Prenez vingt minutes par jour, mettez-vous dans une position de repos, fermez les yeux ou regardez dans le vide, respirez et laissez le calme venir.

19. Lire, mais pas n’importe quoi

Préférez la qualité à la quantité de lecture. Choisissez le « bon » livre au « bon » moment. La Bible, l’Iliade, le Zarathoustra, Le Seigneur des anneaux, La Recherche du temps perdu, ou d’autres classiques, choisissez des livres qui vous accompagnent durant toute votre vie et qui peuvent rester une source d’inspirations infinies. Tout en sachant qu’il n’y a que vous qui puissiez être juge de ce qu’un livre peut vous apporter.

20. Dépasser le clivage « gauche – droite »

La notion de gauche et de droite n’est qu’une farce politique moderne qui donne l’impression d’être en démocratie. Alors qu’au 19e siècle, les différences entre partis étaient bien plus nombreuses en fonction des confessions, des systèmes politiques ou des orientations dynastiques. La notion de gauche et de droite avec comme fourre-tout les « extrémistes », est une notion manichéenne et simpliste.

La droite actuelle défend une politique économique ultra libérale de « droite » défendue par la « gauche », et une politique culturelle universaliste de « gauche » défendue aussi par la « droite ». Ces deux groupes sont finalement composés d’individus ayant la même idéologie, les mêmes convictions, et venant des mêmes écoles et des mêmes milieux sociaux.

La « gauche » classique a cessé depuis longtemps de défendre une idéologie socialiste et la « droite » classique a cessé de défendre les valeurs historiques de notre continent.

Ce n’est pas être « nationaliste » de critiquer l’Union européenne, ce n’est pas être « communiste » de vouloir limiter l’emprise absolue des marchés, ce n’est pas être « populiste » de s’inquiéter de la tiermondisation de l’Europe.

21. Désobéir

Arrêtez de jouer au citoyen modèle, montrez par des actions concrètes votre résistance au système politique et social actuel. Participez à des manifestations légales, distribuez des tracts, placardez poliment son dégoût à la dilapidation de son patrimoine, donnez des conférences, osez exprimer votre avis.

22. Se réapproprier l’Europe.

L’Union européenne n’est pas une « nouveauté » dans l’histoire, mais plutôt une énième tentative d’unification allant de Charlemagne et du Saint Empire médiéval en passant par Charles Quint et Napoléon jusqu’aux guerres mondiales (..). Les « valeurs » de l’Union européenne ne sont pas des valeurs « typiquement » européennes, mais purement universalistes et s’appliquant à tout État appartenant directement ou indirectement au monde « occidental », des États-Unis au Japon. L’identité européenne ne doit pas être construite par des hommes surpayés, mais existe déjà depuis un millénaire.

23. Être fier de son histoire

Arrêter de culpabiliser pour un passé colonial, les génocides des guerres mondiales, des découvertes militaires, l’inquisition, les croisades, etc. Autant au Moyen-âge, on espérait l’absolution divine par le repentir et la confession, autant aujourd’hui, la culpabilité est devenue une institution culturelle sans aucun espoir de n’être jamais absout de ses crimes. Elle est devenue une arme pour maintenir la population dans une docilité aveugle et justifier les attaques envers les populations européennes.

Ne participez pas à cette gigantesque farce. Chaque culture a son fardeau à porter. Rappelez-vous que l’histoire européenne, ce sont des pages inoubliables en termes de découvertes médicales, technologiques, géographiques, intellectuelles et spirituelles dont l’humanité tout entière nous est redevable.

24. Choisir son champ de bataille

Chacun doit agir en fonction de sa situation personnelle, familiale, professionnelle ou sa situation géographique. Dans tous les cas, il est important de ne pas se perdre dans des tâches mineures, mais de garder son énergie pour des situations où notre présence pourra faire pencher la balance. Pensez long terme, c’est dans la lutte quotidienne, le soin apporté à sa propre famille, la réalisation du beau, le retour régulier à la tradition et à la transcendance ou les échanges entre amis. Chacun devient un modèle humain dans son environnement, dans ses valeurs et ses actes.

En conclusion

Les conseils de David Engels sont clairs, affûtés, pratiques. Ils redonnent de l’espoir et permettent de se sentir utiles et d’éviter de jouer les victimes comme nous pourrions le reprocher au camp d’en face. La spiritualité est forcément un point qui m’a le plus parlé, et je trouve que bon nombre de conservateurs et de « patriotes » devraient effectivement s’intéresser davantage au christianisme et de lui donner réellement sa chance, surtout pour des personnes qui veulent protéger le patrimoine européen. Et même si la foi ne brûle pas en eux, je trouve que la transmission et le côté communautaire sont bien plus importants que leur émtion personnelle, qui peut s’apparenter à une forme d’individualisme et d’égoïsme, comme si on voulait le beurre et l’argent du beurre.

Un autre point aussi sur lequel j’aurais insisté davantage est la surconsommation, forcément car ce blog parle de minimalisme, de consommer moins et mieux. Je crois que la décroissance matérielle et la protection de l’environnement ne doivent pas rester uniquement dans les mains de certains partis politiques. Je trouve que nous devons absolument revoir la quantité de nos consommations en général, et nous tourner le plus possible vers la seconde main, les transports en commun, la mobilité douce quand c’est possible, revenir en effet au local, à l’artisanat, à la plus haute qualité.

À nouveau, je recommande l’ouvrage, il est facile à lire, résume la situation actuelle tout en donnant des conseils concrets.

Je terminerai avec une citation du livre qui se trouve dans la conclusion:

« Le seul vrai bonheur réside dans la totale adéquation entre l’être et le vouloir et donc dans l’acceptation absolue de ce que vous êtes. »

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