Voyage au bout de la nuit – Louis Ferdinand Céline

Un voyage de 500 pages qui nous emmène dans les abîmes de l’homme.

Ce fut un peu long vers la fin, mais le jeu en vaut la chandelle. Louis Ferdinand Céline avec son livre « Voyage au bout de la nuit » est un classique de la littérature française que j’avais vraiment envie de découvrir et c’est maintenant fait.

L’histoire

Céline raconte ici une histoire basée sur sa propre vie. Il commence par son engagement dans l’armée durant la Première Guerre mondiale, poursuit avec sa mission en Afrique dans les colons quand il travaille dans les champs de cannes à sucre, part aux États-Unis d’Amérique pour être embauché dans une usine Ford et y monter des voitures et termine enfin en tant que docteur en France.

Le livre entier est une suite de petites histoires qui nous permet de voyager au bout de la nuit comme son auteur l’indique, c’est à dire au bout de la vie des hommes, crue, difficile, cruelle, parfois  dégoûtante, déroutante et nous plonge dans la misère des gens et du milieu populaire.

Le style

Louis Ferdinand Céline s’est démarqué de son époque avec son style d’écriture. Il écrit comme on parle, avec un vocabulaire à la fois recherché pour être très populaire, mais en même temps accompagné de mots soutenus et poétiques. Même si ses phrases paraissent parfois simples et brutes, elles sont toutes réfléchies minutieusement.

L’idée

Son œuvre offre une vision de la vie sombre et même nihiliste. Il ne croit en rien et en même temps, tout se vaut, la beauté et la laideur sont presque mises sur le même pied d’égalité.

Quelques extraits du livre

« Quand la haine des hommes ne comporte aucun risque, leur bêtise est vite convaincue, les motifs viennent tout seuls »

« Plus la ville est grande et plus elle est haute et plus les hommes s’en foutent »

« L’existence, ça vous tord et ça vous écrase la face »

« (Chez Ford) Dans cette foule, presque personne ne parlent anglais. Ils s’épiaient entre eux comme des bêtes sans confiance, souvent battues. De leur masse montait l’odeur d’entrejambes urineux comme à l’hôpital. Quand ils vous parlaient, on évitait leur bouche à cause que le dedans des pauvres sent déjà la mort. »

« La beauté, c’est comme l’alcool ou le confort, on s’y habitue, on n’y fait plus attention »

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