Ce midi, je suis dans le jardin de l’agence. Je regarde une guêpe sur un tronc d’arbre. Je réalise que les insectes se déplacent beaucoup plus rapidement que les humains.
Comment font-ils. Le temps passe-t-il plus lentement à leurs yeux pour pouvoir réagir à cette vitesse. Plus nous sommes petits en taille et peut-être plus la dimension du temps se rallonge. Un papillon ne vivrait donc pas une journée. Mais plusieurs années. Quelle vie aurais-je si j’étais une guêpe. Sûrement plus longue que si j’étais un chocolat.
Nous mangeons tous ensemble. Ce midi, c’est baguette et fromage. Nous nous passons le beurre chacun après l’autre. « Peux-tu me passer le beurre » est la phrase qui revient au mois une vingtaine de fois. Sérieusement. Cela pourrait devenir un code. « J’ai du beurre si cela vous intéresse. Le meilleur beurre de la ville, c’est par ici ». Je me vois déjà dans la rue à demander: bonjour, je cherche un peu de beurre svp..
Nous sommes allongés dans un parc. Le temps est nuageux, mais la température est parfaite. Ni trop chaude ni trop fraîche. Nous discutons des passions dans la vie. Et de la Flower of Purpose. Une passion peut-elle devenir un métier. À quel prix et avec quelles conséquences. Y a-t-il plusieurs moyens de faire ce qu’on aime. Pouvons-nous faire un métier qu’on déteste avec des personnes qu’on adore. À long terme, je ne crois pas. Mais cela me paraît plus faisable que de faire un travail qu’on adore avec des personnes qu’on déteste. Ou du moins qui ne nous font pas vibrer. On devrait plus souvent se poser cette question. Est-ce que ce que je fais aujourd’hui me fait vibrer.
Ce soir-là, je vibre avec elle. Plusieurs fois.
geneviève
Tu ne crois pas que c’était plus: « passe moi la bouteille »?
Pour l’insecte? Bof…les battements de ses ailes ne lui permettent pas de rester en stand by. Pas comme le colibri, ni le drone par ailleurs.
Pour ce qui est de la question existentielle concernant le travail…..
Pas facile à répondre:
– si l’ambiance est mauvaise, le travail te semblera pesant.
-si le travail est barbant et non épanouissant,mais que les collègues sont sympas, ça passera mais tu stagneras.
Donc il vaut mieux être riche et en bonne santé que malade et sans le sou.
leminimaliste
Non non, je te confirme très chère, c’était bien le beurre.
Et l’idéal est clairement d’avoir le beurre et l’argent du beurre ^^
geneviève
Tu oublies en prime le sourire de la crémière….
Bon je vais acheter au choix: un stock de boules Quies,du persil, un casque de pilotage étanche, ainsi qu’une boîte de somnifères. A défaut, j’utiliserai les auriculaires,puisque appelés ainsi: ils servaient à se curer les oreilles.Beurk
Le mondial va commencer et 22 intellos vont se disputer un ballon.
Et s’il fait beau, ça va hurler et faire aboyer les chiens.
Pourquoi pas donc leur donner à chacun un ballon. Et pourquoi pas faire un match de 2 équipes de 11 bons toutous. Il y aurait du spectacle. Mais la FIFA serait ruinée vu le nombre de ballons crevés.
De plus eux ne seraient pas payés en salaires mirobolants, et le niveau intellectuel risquerait d’être nettement plus élevé.
leminimaliste
Ahh le football, tout une culture. J’aurais bien écrit un article là-dessus. Si seulement j’aimais ce sport.