La Ferme des animaux, c’est l’histoire d’un cochon qui boit de l’alcool et qui donne des coups de fouet aux poules et aux vaches. Mais pas que.
Je vous avais déjà partagé mon avis sur le premier livre de George Orwell que j’ai lu, « 1984 ». Ce fut un livre qui eut un retour de succès pendant la paranoïa du Covid parce que cette fiction décrivait une société tyrannique, contrôlée de partout et où la liberté avait disparu. Une histoire qui n’était finalement pas très loin du monde réel à ce moment-là. Sacré époque, la police recevait même des lettres anonymes venant de personnes qui dénonçaient leurs voisins qui ne respectaient pas les règles.
La ferme des Animaux, ça reste aussi une fiction, mais toujours avec un ton satyrique saupoudrée de surréalisme. Pour vous résumer l’histoire, cela se déroule dans une ferme anglaise qui possède tous les animaux que vous pouvez rencontrer dans une foire agricole tels que vaches, moutons, poules, canards, chevaux, chiens, pigeons et surtout, des cochons.
Au début, un vieux cochon fait un discours aux autres bestiaux en leur disant que les humains les exploitent comme des esclaves et qu’une autre vie de liberté est possible. Mais pour y arriver, il va falloir prendre le contrôle de la ferme et mettre les humains à la porte.
Le vieux cochon meurt, mais les plus jeunes décident de mener la tête de la rébellion. Tous les animaux se battent alors contre les humains et les chassent de la ferme. Pendant quelques jours, ils vivent la dolce vita en travaillant moins et en mangeant ce qu’ils veulent.
Ils écrivent même sur un mur leurs sept commandements:
- Commandement n°1 : « Tout deux pattes est un ennemi » ;
- Commandement n°2 : « Tout quatre pattes ou volatile est un ami » ;
- Commandement n°3 : « Nul animal ne portera de vêtements » ;
- Commandement n°4 : « Nul animal ne dormira dans un lit » ;
- Commandement n°5 : « Nul animal ne boira d’alcool » ;
- Commandement n°6 : « Nul animal ne tuera un autre animal » ;
- Commandement n°7 : « Tous les animaux sont égaux ».
Mais très vite, les cochons décident de prendre les rênes en mains, ils réorganisent la ferme, rationnent les animaux et prennent place dans l’ancienne maison des humains.
Petit à petit, l’ambiance devient de plus en plus tyrannique, les cochons se disputent le pouvoir, et c’est finalement un dénommé Napoléon qui devient le chef total (pour les fans de Napoléon l’empereur, je vous recommande l’article Qui veut tuer Napoléon)
Le chef cochon se comporte de plus en plus comme les anciens maîtres humains et devient même pire, car il restreint les animaux de leur nourriture et la réserve pour ses confrères. Le reste des animaux travaille de plus en plus dur, même le dimanche et pendant la nuit. Certaines bêtes sont même exécutées pour avoir oser de tenter de renverser le pouvoir. Les malades ne sont plus soignés, mais envoyés directement à l’abattoir.
Ce livre drôle et affolant est donc une critique envers le totalitarisme. Un pouvoir peut être renversé et être remplacé par un système pire que le précédent. Rappelons aussi que ce livre a été écrit après la Deuxième Guerre mondiale et fait référence entre autres à Staline et au communisme.
Un livre à lire absolument, surtout si vous aimez le cochon bien gras.