La voie virile – Jack Donovan

Voici mes notes tirées du livre « La voie virile » de Jack Donovan. Cet auteur nous donne son point de vue sur ce qui se passe dans notre société occidentale et partage sa définition de ce qu’est la virilité.

Introduction par l’auteur

L’idée apportée par les Lumières, celle qui nous dit que les hommes et les femmes ont des droits naturels est un mythe. Nous n’avons aucun droit. Aucun. Pas de droit de vivre, de voter, de se faire respecter, etc. Nous avons juste la capacité d’essayer de survivre. La liberté et l’égalité n’existent pas non plus. Aujourd’hui, le monde est à l’envers, les inaptes, les paresseux ou les peu doués doivent être récompensés. Selon Jack Donovan, ce monde va s’effondrer et il voit une chance de redémarrer des civilisations.

La voie virile, c’est la voie du clan

Être un homme, c’est une manière de vivre. Un homme n’est pas juste un homme, mais un homme parmi les hommes, un homme accepté parmi les autres hommes.

Chasser et combattre

Les hommes et les femmes possèdent des différences. Exemple, la femme peut devenir enceinte et allaite le petit, l’homme a plus de testostérone, il s’intéresse à la rivalité et au statut et s’il gagne, il a plus de testostérone.

Les hommes chassent en groupe.

Quand les vies sont en jeu, les gens jettent l’étiquette de l’égalité.

Le clan groupe

Les hommes ont de plus grandes chances de survivre ensemble. Les hommes sont loyaux les uns avec les autres dans les plus petits groupes. L’anthropologue Robin Dunbar a estimé à 150 le nombre maximum de contacts que nous pouvons entretenir simultanément.

Les hommes dressent le périmètre pour définir le nous et le eux.

Les vertus tactiques

1.Force

La force est la capacité musculaire à exercer une pression, c’est la capacité d’exercer sa volonté sur quelqu’un d’autre.

2.Courage

Un homme fort sans courage vaut moins que les autres. Le courage se mesure par rapport au danger, c’est prendre un risque. Le courage est synonyme de virilité chez les Grecs. Il implique le risque volontaire de blessure ou de mort pour le groupe. Socrates comparait les gardes comme de nobles chiots, gentils avec les siens, mais féroces avec les étrangers.

Les hommes s’exercent à être courageux en se moquant et en se provoquant joyeusement. Tant les hommes que les femmes peuvent être combattifs, mais les hommes sont en général plus attirés par les femmes plus passives qu’eux.

3.Maîtrise

Un homme doit être maître d’une discipline pour se distinguer des autres et avoir sa place dans le groupe. L’État providence nous a hélas transformés en enfants mendiants et ne favorise plus la maîtrise. La maîtrise permet de gagner du pouvoir sur soi, sur les autres et sur son environnement.

4.L’Honneur

L’honneur, c’est gagner une part d’immortalité. C’est la reconnaissance du pouvoir et de l’influence sur les autres hommes. Aujourd’hui, on met l’honneur à toutes les sauces, comme « honorez la diversité », « honorez tout et tout le monde ». Si chacun est honoré, il n’y a plus de hiérarchie et donc l’honneur perd de sa valeur sur le marché. Les hommes s’honorent entre eux en se demandant conseil.

Être un homme bon

Un homme qui est plus soucieux d’être un homme bon que de réussir à être un homme fait un esclave très docile. Et aujourd’hui, il y a beaucoup d’esclaves.

L’histoire de Rome

Rome, c’est l’histoire de Remus et Romulus, deux garçons abandonnés et recueillis par une louve, selon la légende. Rome, c’est l’histoire d’hommes qui se regroupent, établissent des hiérarchies, revendiquent une terre et utilisent la force pour affirmer leur volonté collective sur la nature, les femmes et les autres hommes.

Un défi à la civilisation

Parfois, les hommes choisissent de se battre juste pour faire quelque chose, pour lutter contre l’ennui, pour ressentir quelque chose. D’autres masculinités existent comme la masculinité par procuration ou intellectualisée. On pense aux récits, aux films d’action ou aux jeux vidéo.

Les hommes rivaliseront toujours pour le statut et veulent sentir qu’ils gagnent.

Le rejet de la masculinité violente est le meurtre de l’identité masculine.

La société d’onanisme bonobo

Les chimpanzés agissent comme des hommes ; hiérarchie, petits groupes, compétition, coalition pour sortir, piller, éliminer les autres groupes.

Les bonobos agissent comme les femmes : plus grands groupes et plus stables, pas de conflit, nourriture facile à trouver, hétéro et homosexuels, les mâles ne savent pas qui sont leurs petits.

Notre civilisation élimine le travail et le risque, mais nos corps ont encore besoin de travail comme de sexe et nos esprits demandent du risque et du conflit. Nous recherchons d’autres formes non violentes de risque simulé et d’aventures sans danger comme le parachutisme ou le CrossFit, mais c’est simplement refoulé en nous ce qui est le plus naturel.

Le sexe est de plus en plus déconnecté de la reproduction, il est devenu une masturbation avec le corps de quelqu’un d’autre. Nous voulons finalement plus de plaisir, moins de risque, plus de liberté, plus de masturbation.

Qu’y a-t-il de mieux dans la vie ?

Les hommes ne sont pas des femmes imparfaites ni l’inverse. Ce sont des individus avec leurs propres intérêts. On promet aux hommes un monde meilleur avec la liberté de montrer de la faiblesse et de la peur. Aucun homme n’est mort pour cela par contre ils sont morts pour la liberté, la survie ou l’honneur. Il faut un équilibre entre le monde domestique du confort et le monde de la lutte virile. Les hommes se soucient aujourd’hui plus de devenir riches que de devenir héroïques.

Démarrer le monde

Les identités faibles sont des créneaux pour le marketing.

Noam Chomsky disant : le capitalisme veut que les gens soient des rouages interchangeables et que les différences soient inutiles.

Comment fonder un clan

Si vous voulez agir comme un homme, si vous voulez organiser un retour à l’honneur et à la vertu virile, si vous voulez vous préparer contre un avenir incertain, fondez un clan. Un clan est une coalition hiérarchique d’hommes alliés pour revendiquer leurs idées contre des forces extérieures.

  • Créez de la proximité géographique, vivez proches les uns des autres
  • Choisissez votre « nous »
  • Créez de la fraternité, faites des choses ensemble, pas seulement boire et manger

No man’s land (deuxième partie du livre)

La nervosité virile, la force musculaire et la compétitivité ont été entrainées et apprivoisées par les sports et les jeux à travers l’histoire.

Dans le passé, l’agriculture, la forge et la construction pouvaient être vues comme des luttes symboliques contre la nature, le travail était plus direct.

Réinventer la masculinité

Le lieu de travail moderne ressemble à un bocal à poissons sans beaucoup de bateaux pirates en céramique pour nager autour. En 1974, la féministe Janet Satzman Chaftez prône l’androgynie pour remplacer les genres. Selon elle, les hommes et les femmes devraient découvrir une humanité commune et abandonner les vieilles idées sur le sexe. Mais en vérité, tout comme les hommes, les femmes agissent collectivement pour leurs propres idées en tant que sexe.

Si une culture ne fait pas face à l’énergie du guerrier en la considérant, en la disciplinant et en l’honorant, elle prendra la forme de gangs de rue, des femmes battues, de la violence toxicomane, de la brutalité envers les enfants et du meurtre gratuit.

L’homme a besoin de prouver sa virilité constamment.

Le sexe prémarital est devenu une norme, les contraceptifs largement disponibles, les jeunes femmes plus enclines à réussir financièrement ou à être autosuffisantes, elles peuvent se permettre de demander un investissement à moins long terme pour le sexe de la part des hommes.

Réinventer la masculinité est un projet de déconstruction de l’estime de soi pour les hommes impuissants, et un projet de construction de l’impuissance pour les hommes avec de l’estime de soi

Caricaturer la masculinité

Le chercheur Jennifer K. Bosson a découvert que les hommes devenaient agressifs quand leur statut était menacé.

Robert Brannon, philosophe et proféministe, a établi quatre thèmes de base, dans le rôle sexuel américain, dans le but de le démonter :

1.Pas de chochotterie : le stigmate de toutes les caractéristiques et qualités féminines stéréotypées, incluant ouverture et vulnérabilité

2.Le gros bonnet : succès, statut et besoin d’être regardé

3.Le chêne robuste : un air viril de dureté, confiance et autonomie

4.Déchaîné : l’aura d’agressivité, de violence et de hardiesse

Mais au lieu de démonter, il démontre simplement la véritable nature des hommes, celle qu’on refuse d’accepter, mais qui existe pourtant bel et bien.

Sir Francis Galton, père de l’eugénisme a dit : quand la nature et la culture rivalisent pour la suprématie sur un pied d’égalité, la nature est toujours plus forte.

Mon avis personnel

Le livre de Jack Donovan secoue. Il a été écrit avec des tripes et n’est sûrement pas politiquement correct, certes. Personnellement, il m’a beaucoup plu, car il m’a permis de me confirmer que la vie est dure parfois, mais c’est la vie. Quand je repense à mes parents, mes grands-parents ou à mes ancêtres, ils étaient sûrement d’accord avec de nombreux points cités. De nos jours, surtout dans certains discours relativistes et progressistes, on a tendance à prendre nos aïeux comme des idiots sauvages qui n’ont rien compris de la vie, trop brutaux, trop masculins finalement. Oui dans mon enfant, j’ai reçu quelques baffes, mais cela ne m’a pas transformé en tueur en série ou déprimé dans un asile. La vie est dure et il vaut mieux s’en rendre compte le plus tôt possible. De plus, nous oublions que nous ne sommes pas seuls sur cette terre, qu’il y a d’autres civilisations qui assument et honorent ces valeurs d’hommes. Et dans la nature, c’est en effet toujours la loi du plus fort qui prend le dessus.

Concernant la féminité, même si ce livre en parle de manière indirecte, je serais curieux de savoir s’il y a un bon livre qui en explique les origines et sa nature profonde. J’ai l’impression qu’aujourd’hui, surtout dans la classe moyenne, les femmes deviennent moins féminines comme les hommes deviennent moins masculins. Si vous avez un bon livre sur le sujet, n’hésitez pas à le mentionner.

2 comments

  1. Cette phrase semble si vraie :
    « Selon Jack Donovan, ce monde va s’effondrer et il voit une chance de redémarrer des civilisations. »

    Nous ne pouvons pas tenir comme ça longtemps, je suppose. Comme je l’ai dit dans un précédent commentaire, la société fabrique des hommes faibles. Accros au confort. Et même : dépendant du confort.

    J’ai hâte de lire ce livre. Je m’intéresse de plus en plus à cette notion de « virilité ». Merci pour le résumé 🙂

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    1. Rares sont les hommes qui peuvent en effet cultiver un potager, allumer un feu, chasser, construire un habitat, coudre un bas de pantalon, se défendre ou même défendre sa propre communauté. Ils ont un moral faible avec même un corps de faible.
      Jack Donovan incite les hommes à redevenir des hommes et non pas à s’engluer dans des valeurs qui ne leur appartiennent pas.
      Vivement la réouverture des salles des sport pour plus de masculinité! ^^

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