Lâcher prise

Un objet, une activité ou une personne. Pourquoi sommes-nous attachés ? Comment s’en défaire ?

Cet article s’est inspiré de l’atelier « Lâcher prise » en collaboration avec Diego Callizo. Diego est un ami et expert en bio-neuro-émotions. Il est coach personnel (son site web est ici) et pratique aussi le minimalisme. Quoi de mieux pour percer ce fameux mystère de l’attachement.

Les objets

Les cadeaux

Quel est le but du cadeau ? C’est prouver à l’autre qu’il est quelqu’un de spécial pour nous. Offrir un cadeau à un minimaliste est un véritable challenge. Certains amis n’ont pas pu s’en empêcher. Je ne peux pas leur en vouloir, car ils m’offrent plus que des objets. Le cadeau est en fait l’enveloppe qui contient le vrai message : je tiens à toi.

Les souvenirs

Un objet souvenir porte bien son nom. On s’achète un souvenir, une pensée, un moment qui s’est déroulé. Je possédais un trophée dans ma chambre. Il me rappelait la course que j’ai gagnée quand j’avais dix ans. Je n’ai plus ce trophée. Ce qui ne m’empêche pas de repenser à ce bon moment.

Les livres

Un jour, j’ai acheté un livre intitulé « Réaliser mon premier court-métrage ». J’étais fasciné par le cinéma. Et je le suis toujours. En achetant ce livre, je me suis acheté une émotion, une part de rêve. Le rêve de devenir réalisateur. Je n’ai jamais lu ce livre. Ou je n’ai fait que le survoler. Je le gardais dans ma bibliothèque. Dans l’espoir secret de réaliser ce rêve.

C’est pareil pour les romans. Avant, je gardais mes livres favoris. Juste parce qu’ils m’ont procuré une grande émotion en les lisant. Lorsque je les gardais près de moi, j’avais l’impression de revivre cette émotion. Je ne les ai jamais relus.

Les activités

J’adore la musique. Je voulais devenir compositeur de musique électro et faire des concerts dans le monde entier. J’ai acheté plusieurs instruments. Jusqu’au moment où je ne m’en servais plus. Mais ils étaient là. Devant mon ordinateur. Et cela me faisait du bien de les voir. Ils nourrissaient mon rêve de devenir musicien. Avec le temps, je culpabilisais de les voir et de ne plus m’en servir. C’était dur de m’en détacher. Mais quel soulagement après cela. J’étais libre. Et j’ai appris à me connaître : la musique n’était plus une passion.

Les relations amoureuses

Parfois, nous pouvons être attachés à une personne pour le rêve, l’espoir, l’envie d’être amoureux. Mais pas pour la personne. La relation peut alors durer un certain temps. Jusqu’au jour où on se rend compte de ses véritables sentiments.

Pourquoi gardons-nous les coordonnées de ses anciennes relations ? Par politesse, par souvenir ? Apprendre à trier ses contacts apporte une sensation d’allègement énorme.

Les difficultés

  • La peur de manquer
  • La peur de blesser
  • L’éducation (habitudes familiales)
  • Les espoirs et les rêves

Comment faire

Refuser de 

  • Tout contrôler
  • Devoir se justifier
  • Avoir peur de manquer
  • Se mentir à soi-même
  • Réaliser un rêve qu’on ne réalisera pas
  • Se forcer à faire passer les autres avant soi
  • Suivre des chemins qui nous sont imposés

Accepter

  • Qui nous sommes
  • Nos limites
  • Nos réels sentiments
  • De sortir de sa zone de confort
  • Qu’il est possible de réaliser ses rêves, mais pas tous
  • Accepter d’être heureux maintenant, ici et avec ce qu’on a

Quelques questions pratiques pour aider

  • D’où vient cet objet ? Vient-il de quelqu’un d’autre (cadeau, héritage) ou vous l’avez choisi vous-même ?
  • S’il s’agit d’un cadeau : quel était le but ? Vous faire plaisir ou répondre à un réel besoin ? Ce besoin existe-t-il encore ?
  • Depuis quand est-il utilisé ?
  • Dans quel état est-il ?
  • Est-il réparable ?
  • Est-il solide et durable ? Si l’objet risque de tomber en panne, s’abîmer ou devenir défectueux, mieux vaut le remplacer au plus vite
  • Est-ce un bel objet ?
  • Quelle émotion provoque-t-il chez vous ?
  • Peut-il être plus utile à quelqu’un d’autre ?

Les avantages

  • Liberté
  • Confiance en soi
  • Sensation de paix
  • Gain d’argent
  • Gain de temps
  • Gain de place

Ce n’est pas l’objet qui est difficile à lâcher, c’est le lien entre l’objet et l’émotion. Après cela, on est prêt à s’envoler.

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