Nous sommes la moyenne des cinq personnes que nous fréquentons

Dis-moi qui tu fréquentes, je te dirai qui tu es.

Tout le monde a déjà entendu cette expression. Parfois, même déclinée sous d’autres domaines comme « on devient ce qu’on mange » ou « dis moi ce que tu lis, je te dirai qui tu es », etc.

Ce week-end, je suis tombé sur une vidéo de la chaîne YouTube « Les philogynes ». Léo, psychologue de formation, nous explique les détails de la bulle algorithmique. Il s’agit du principe créé par les réseaux sociaux pour nous proposer ce qui nous rend plaisir, ce qui va sûrement dans le sens de nos idées, et qui évite surtout de nous contredire. Voilà pourquoi, par exemple, les vidéos suggérées vont toujours aller vers nos convictions politiques, religieuses ou culturelles.

Si vous êtes donc convaincu que fumer, c’est bon pour la santé, les réseaux vont donc vous montrer du contenu avec les études scientifiques et les témoignages qui prouvent que vous avez bien raison. Cela vous fait ainsi plaisir et vous donne envie de rester et de revenir sur ces plateformes.

Rester et revenir sont bien les objectifs finaux de ces réseaux car n’oublions pas, il s’agit d’entreprises à but lucratif qui existent pour optimiser au maximum leur rentabilité. La notoriété et la présence quotidienne de ces entreprises sont tellement énormes que nous l’oublions parfois. Nous pourrions même croire qu’ils pourraient avoir une mission d’utilité publique. Cela me fait d’ailleurs toujours sourire lorsque des mouvements se créent pour défendre le respect de leur vie privée tout en restant présent sur ces réseaux.

Mais bref, comme l’explique Léo dans sa vidéo, nous devenons finalement la moyenne des personnes que nous fréquentons, que ce soit dans le monde réel ou dans le monde virtuel.

Si tu fréquentes des obèses, tu deviendras obèse

Dans le monde réel, vous aurez sûrement remarqué que nous sommes en effet la moyenne des cinq personnes avec qui nous passons le plus de temps. Et ceci, à presque tous les points de vue. Nous serons la moyenne des physiques (taille, poids, morphologie, race, beauté, style vestimentaire) mais également la moyenne sociale, financière, politique ou économique. Si nous ne fréquentons que des employés, il y a de fortes chances que nous restions employés à notre tour.

Que faire

Alors, comment utiliser cette observation? Je trouve qu’il est d’abord intéressant de se rendre compte tout d’abord de ce principe. Cela permet de mieux se connaître et de comprendre pourquoi il nous arrive d’avoir moins d’affinité avec d’autres personnes. Car souvent, nous n’aimons pas ce qui est différent de nous, cela nous pousse à nous remettre en question, à utiliser de l’énergie pour changer, cela nous fait peur, cela pourrait nous mettre en danger, bref, toutes sortes de raisons qui nous poussent simplement à rester dans le confort de l’entre-soi, le fait d’être avec des personnes qui nous ressemblent.

Une fois ce principe compris, la deuxième étape consiste à se demander si ce que nous souhaitons devenir correspond toujours aux relations que nous avons pour le moment. Si c’est le cas, il n’y a donc rien à changer. Si ce n’est pas le cas, il faut alors chercher de nouvelles fréquentations à remplacer ou à rajouter, selon le cas.

Typiquement, quelqu’un qui souhaite arrêter de fumer aurait grande intention à commencer à fréquenter des non-fumeurs. Quelqu’un qui souhaite faire du sport doit fréquenter des sportifs. Quelqu’un qui s’intéresse au métier d’indépendant doit fréquenter des indépendants et des cercles de business. Etc.

En résumé

  1. Écrivez sur une page:
    Les cinq personnes que vous fréquentez le plus
    Les cinq lieux que vous fréquentez le plus
    Les cinq influenceurs sur les réseaux que vous fréquentez le plus
  2. Sont-ils en accord avec votre objectif
  3. Si oui, rien à faire
    Sinon, trouvez d’autres personnes inspirantes

Vous n’êtes pas obligé non plus de supprimer les numéros de téléphone de vos anciens contacts (comment trier ses contacts), vous pouvez les voir moins souvent tout simplement, lorsque c’est possible naturellement. Car parfois, cela devient difficile lorsqu’il s’agit de membres de la famille ou de collègues de bureaux. Mais au moins, comme ceci, vous saurez qu’il existe quelques pistes supplémentaires.

La vidéo de Léo des Phylogines:

One comment

Répondre à La pensée positive - L'action suit tes pensées Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

3  ×  2  =