Les objets sont comme des cigarettes

C’est possible de vivre sans fumer. Je n’y croyais pas. Et puis un jour, c’est la révélation.

Imaginez un bébé qui vient de naître. On lui file une cigarette dès les premières secondes. Il fume jusqu’à sa vie adulte. Car pour lui, c’est normal. Tout à coup, quelqu’un lui dit : c’est possible de vivre sans fumer. C’est ce que j’ai vécu lorsque j’ai découvert le minimalisme. Oui, il est possible de vivre avec beaucoup moins. Et il y a même des bénéfices.

On est des toxicos

On plaint souvent les fumeurs. Mais en fait, nous sommes tous dépendants. Inconsciemment ou pas, nous avons des addictions. Et beaucoup d’objets en font partie: les collections, ceux qu’on garde au cas où, les souvenirs, les cadeaux oubliés.

Il y a aussi le fait que notre génération soit née dans le monde du jetable et de l’éphémère: gobelets en plastique, nourriture à emporter avec emballage, vêtements de mauvaise qualité ou démodés, électroménager et appareils électriques obsolètes après un certain moment. Nous sommes nés dans cette culture et de ce fait, cela nous paraît l’habitude à prendre. S’en défaire est dès lors beaucoup plus difficile.

En avoir beaucoup, c’est signe de richesse et de réussite

Dans les années 1950, la cigarette était un signe de réussite, de virilité et de richesse. Aujourd’hui, son image a changé. Pas pour les objets. De nos jours, le nombre d’objets a un impact sur l’image sociale. Plus on en a, plus on donne l’impression d’être riche et plus on a l’impression d’avoir réussi sa vie. Grosse maison, grosse voiture, grande garde-robe, tout ça donne le reflet d’être heureux. Mais ce n’est qu’une impression.

Les objets, moins nocifs que la cigarette?

On pourrait croire naturellement que les objets sont moins nocifs que la cigarette. Mais réfléchissons ensemble aux principaux inconvénients de chacun d’entre eux :

Cigarette :

  • Perte financière
  • Dégâts environnementaux (déchets et fabrication)
  • Addiction physique et mentale
  • Dégâts physiques (cancers, respiration, problèmes de peau, de dents et d’organes génitaux)

Les objets:

  • Perte financière
  • Dégâts environnementaux (déchets et fabrication)
  • Addiction mentale
  • Dégâts physiques (le plastique et les substances chimiques ont un impact sur le corps humain)

Le plaisir de fumer

Je ne blâmerai jamais les personnes qui ont fait le choix de fumer par plaisir et qui, j’espère, savourent encore chaque cigarette. Du fond du coeur, je souhaite que ces personnes aient commencé par volonté personnelle et non par pression sociale. Mais ce groupe représente-t-il la majorité des fumeurs ?

Le zerowaste

Vivre sans produire de déchets. Je n’avais jamais entendu cela. Je croyais déjà faire mon maximum et être exemplaire en recyclant mes déchets. Je terminais toujours bien mon assiette. J’évitais de jeter des aliments périmés. Mais en fin de compte, j’étais encore loin de ce qui était possible. Pourquoi? Car je n’étais pas conscient que ce mode de vie existait.

Voici les quatre étapes d’une habitude:

  1. Être inconscient et incompétent
  2. Être conscient de l’incompétence
  3. Être conscient de la compétence
  4. Être inconscient de la compétence

Vivre sans objets

Une grosse différence par rapport aux cigarettes, c’est qu’on peut vivre sans fumer, mais on ne peut vivre sans un minimum d’objets. Certains objets apportent aussi un réel plaisir par leur beauté ou leur utilité. Le but de cet article n’est pas de supprimer tous les objets de sa vie. Mais plutôt de se rendre compte que nous pouvons avoir des habitudes inconscientes. Et changer certaines habitudes peuvent apporter des avantages auxquels nous n’aurions jamais pensé.

On apprend chaque jour

Cette expérience m’a permis de savoir que finalement, on peut vivre et ignorer en même temps. Encore aujourd’hui, je suis certain d’avoir beaucoup à apprendre. Lors de mon voyage à Berlin par exemple, j’ai appris qu’il y avait beaucoup de personnes qui profitent de la vie avec simplicité. Comme fêter l’anniversaire d’un ami juste en allant tous ensemble dans un parc avec une couverture, une boisson et un peu de nourriture. Après, il s’agit toujours d’un choix personnel. Le confort de l’un n’est pas le confort de l’autre. Mais comment savoir si nous n’essayons pas?

4 comments

  1. Salut Greg,
    Eh oui, les objets sont très toxiques et peuvent représenter une fameuse addiction.

    Et devoir s »en séparer pourrait sembler un problème insurmontable. Quoi que…

    Pour preuve: nous avions acheté un vieux camping car d’occase, avec lequel nous sommes partis en vacances, en séjour court, en week end,durant 6 ans.
    L’homme, les deux très gros toutous, et bibi.Donc, très très peu de place. Notre chambre à coucher ?:la capucine.
    Et bien, avec le minimum d’objets et de vaisselle, nous avons passé des moments formidables et inoubliables.Il faut juste un maximum d’organisation et un minimum pour survivre( style un peu de beurre, huile, sel poivre,spaghettis….)Le reste, on le trouvait en route et on faisait vivre le commerce local.

    En rentrant à la maison, bon nombre d’objets se sont retrouvés au purgatoire (dans la cave).Sauf mes ustensiles de cuisine.Mais dans le camping car, je parvenais à faire de la cuisine très gouteuse avec les produits du coin.

    Actuellement, le camping car est tombé en morceaux,les 2 toutous sont au paradis et nos vieux os commencent à nous rappeler à nos 56 ans.

    Par contre la maison continue à se débarrasser du superflu

    Bien à toi

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    1. Bonjour Geneviève,

      Merci et bravo pour ton témoignage! C’est bien la preuve qu’on peut vivre avec un minimum et profiter d’un maximum. Et cerise sur le gâteau, tu consommes local.
      Je t’encourage à partager autour de toi cette belle expérience.

      A bientôt,
      Grégory

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  2. Hello Greg,

    Bof, pas facile de faire partager nos joyeuses expériences.
    La plupart des gens préfèrent partir une semaine en « allinclusive » en république dominicaine pour des vacances « magnifaiques ».Tu parles, Charles. Savent-ils seulement que l’autre coté de l’ile s’appelle haiti????

    Et pour le reste ,nous faisons du tourisme un peu à l’envers et nous fuyons la foule.
    Pour les sites ultra touristiques, nous nous levons dès potron minet et sommes à destination dès 8 h du matin.

    Avantages:
    -parking gatuit
    -personne à part les locaux avec lesquels nous partageons le petit déjeuner dans le cafetar du coin
    -photos superbes avec belle lumière mon homme est photographe professionnel)
    -quand les cars arrivent et la chaleur aussi,nous nous réfugions dans les musées.
    -à 13h, apéro au troquet du coin et puis départ dans un endroit tranquille pour pique niquer,avec ce que l’on a trouvé comme spécialités locales.Ou alors repas ouvrier avec menu à maximum 12 euros.
    -retour at home, sieste , ballades tranquilles et puis repas saucisson vin rouge le soir.
    -Dodo à 22 heures,après lecture et briefing pour la journée du lendemain.

    Crois-tu réellement que ce genre de vacances peut plaire à tout le monde?Moi pas et finalement tant mieux.

    Ah, la paix! Ecouter la nature,lire un bouquin loin du bruit, quel bonheur .

    A bientot

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    1. Pour ma part, j’adore ce genre de programme!
      Simple, tranquille et efficace. Je trouve aussi plus intéressant de s’immerger totalement avec des locaux voire de dormir chez eux quand c’est possible.
      Et le monde appartient à ceux qui se lèvent tôt en effet!

      A bientôt!
      Grégory

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