Platon et l’Apologie de Socrate

Découvrez Platon, sa philosophie, son maître et le récit de la condamnation de Socrate.

Qui est Platon

Platon est un jeune aristocrate athénien nommé Aristoclès. Platon signifie en grec « large », cela vient sans doute de sa large carrure, il était un homme grand, solide et habile à la lutte. Il est le seul philosophe dont on ignore la doctrine exacte. Il n’a rédigé ni traité, ni manuel. Il a fait voir combien des opinions que nous croyons solides peuvent n’être que du vent.

Le monde des idées

Pour Platon, il y a deux mondes qui existent, celui dans lequel nous vivons et le monde des idées. Ce monde des idées, «le monde de la vérité» est atteignable par la pensée. La voie pour y parvenir passe par les concepts. Avant de dire que quelque chose est beau, courageux ou juste, il nous faut d’abord définir ce qu’est la beauté, le courage et la justice.

Les philosophes de la Grèce Antique étaient aussi de grands mathématiciens. Ils faisaient de nombreuses relations avec la géométrie où par exemple, la définition d’un carré, d’un cercle ou d’un triangle est claire. Sur le fronton de l’Académie créée par Platon, il y avait d’ailleurs l’inscription « Que nul n’entre ici s’il n’est géomètre ». La géométrie, selon le philosophe, est éternelle. Le mot « forme » se dit eidos en grec, ce qui a ensuite donné le mot « idée ».

La théôria signifie quant à elle la contemplation, la vision, les yeux de l’âme. Dans la vie quotidienne, notre regard n’est pas tourné du bon côté, nous ne voyons que les reflets des carrés et non l’idée forme, le véritable carré original, selon Platon. Pour voir ce carré original, il faut diriger son regard non vers les choses mais vers les idées.

L’apologie de Socrate

Contexte
Le monde où nous sommes est donc le reflet d’un autre, selon le philosophe Platon. Socrate a été condamné par le peuple aveugle qui ne partageait pas cette même théôria. Dans l’Apologie de Socrate, Platon raconte la plaidoirie de Socrate lors du jugement et de sa condamnation. Voici les phrases qui m’ont le plus touché dans le texte du philosophe.

« Je ne sais rien »
L’autre  s’imagine qu’il sait quelque chose alors qu’il ne sait rien et moi qui ne sait rien, je ne vais pas m’imaginer que je sais quelque chose.

 
Même les poètes ne savent rien des choses dont ils parlent. Le savoir que possède l’homme présente peu de valeur, et peut-être même aucune.
 
L’honneur, plus fort que la mort
Thétis, mère d’Achille avertit son fils qu’il mourra s’il doit se venger du meurtre de son ami Patrocle par Hector. Achille se soucie peu de la mort et du danger. Il craignait plus de vivre en lâche que de laisser ses amis sans vengeance.
Quelle que soit la place dans le rang qu’on occupe, qu’on y soit par choix ou parce que le chef nous y a placé, le devoir impose d’y demeurer quelque soit le risque encouru en faisant tout passer avant le déshonneur.

« La philosophie en Grèce antique, c’est la recherche de la vérité. »

Le jugement
Socrate explique être allé voir les oracles qui lui ont prédit qu' »il n’y a personne de plus savant que Socrate. » Le philosophe a voulu donc vérifier cela et est alors voir les hommes politiques, les artisans et nombreuses autres personnes dans la cité. Cela n’a pas plu à ces citoyens de se faire critiquer.

n.b.: le contexte à Athènes était assez délicat, il s’agissait d’un temps de crise où il y avait un besoin de stabilité. Socrate, à ce moment, venait justement casser cette stabilité recherchée. De plus , Nietzsche a reproché à Socrate d’avoir la méchanceté du rachitique, c’est à dire que Socrate était sûrement une personne laide qui prenait un malin plaisir de démontrer qu’ils ne savaient finalement rien).

La mort
Qu’est-ce que craindre la mort sinon se prétendre en possession d’un savoir que l’on ne sait pas? Personne ne sait ce qu’est la mort. Il ne faut donc la craindre. Peut-être est-elle la plus belle des choses.

« Ce n’est pas des richesses que vient la vertu mais c’est de la vertu que viennent les richesses. »

La contre proposition de Socrate
À ce moment à Athènes, pour ce type de procès, les juges pouvaient choisir entre la peine demandée par la partie adverse ou celle proposée par le jugé lui-même. Les adversaires de Socrate avaient demandé la peine de mort mais ils auraient été sûrement satisfait si Socrate avait proposé à la place l’exile.

Mais Socrate, convaincu de son innocence et du bienfait qu’il apporte à ses concitoyens, propose autre chose:
« Voilà l’amende que je mérite, voilà celle que je fixe: être nourri dans le prytanée »

Le prytanée est une place où les rois faisaient honneur à leur hôte ou aux héros de partager leur table. Socrate explique donc qu’il devrait être remercié et gratifié plutôt que d’être condamné.

Il préfère donc mourir que d’oser proposer une autre peine. Selon lui, personne ne doit chercher par tous les moyens de se soustraire à la mort.

Il prévient ses juges par les mots suivants. « Condamner à mort ceux qui vous reprochent de ne pas vivre droitement est un mauvais calcul. La façon la plus élégante, la plus honorable et la plus pratique consiste non pas à supprimer les autres, mais à prendre les moyens qui s’imposent pour devenir soi-même le meilleur possible. »

« Mais voilà déjà l’heure de partir, moi pour mourir et vous pour vivre. De mon sort ou du vôtre lequel est le meilleur? La réponse reste incertaine pour tout le monde, sauf pour la divinité. »

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