Notre système de santé me donne le tournis

Cette après-midi, je vais faire une radiographie pour mes épaules. Une aventure qui ressemble à tout sauf à un pèlerinage zen.

Depuis deux mois, je ressens une douleur à mes épaules. Après le premier mois, je suis d’abord allé voir mon médecin pour une consultation. Il m’a conseillé du repos et rien de plus.

J’avoue que c’était dur à encaisser, car j’adore le sport et j’en fais quotidiennement. Mais ma santé est ma priorité et n’étant pas docteur moi-même, je n’ai pas d’autres choix que de faire confiance à mon médecin de famille. Il me connaît depuis longtemps, à une longue expérience personnelle et étudié la médecine. Mais quel type de médecine? Occidentale sans doute. Et est-ce la meilleure médecine du monde. J’en doute.

Cela n’a peut-être aucun rapport, mais une amie m’a confié un jour son histoire. Elle s’était foulé le genou et le médecin lui a recommandé d’arrêter le sport complètement pour les prochaines années. Elle a demandé si elle pouvait faire du yoga. Son médecin lui a répondu que non, absolument rien. Elle prend toutefois le risque et commence le yoga. Deux mois plus tard, sa douleur a complètement disparu.

Coïncidence ou pas, je n’en sais absolument rien. Quoi qu’il en soit, je suis persuadé que notre médecine devrait plus ouverts à d’autres moyens de soigner le corps. Et même de s’intéresser à la personne de manière générale. Je vais continuer mon anecdote pour mieux comprendre.

Ce lundi et après deux mois, j’ai toujours mal à mes épaules. Je retourne chez mon médecin. Il me prescrit alors une radiographie et une échographie. Je déteste les radios. Il tente de me rassurer en me disant que les ondes sont minimes. Je ne suis pas convaincu, mais je n’ai pas l’impression d’avoir le choix.

Je me rends à l’hôpital. Sur place, je m’attends à deux radios et basta. Pourtant, j’ai l’impression que le technologue a été paparazzi dans une autre vie, il me photographie à la douzaine comme une star sur le tapis rouge de Cannes. J’ai l’impression que j’ai reçu assez de radiations pour deux mille ans.

Je rentre dans le cabinet du médecin. Pas de bonjour, pas un mot du tout en fait, l’air très sérieux. « C’est grave docteur ». « Non, il n’y a rien ». On va passer à l’échographie. Là, il me met de la crème et je pense aux femmes enceintes qui doivent venir dans la même pièce sans fenêtres, aux murs blancs et sur un fauteuil en plastique. Pas très Feng-Shui pour le bébé tout ça. Bref.

Il met la crème et passe son engin sur mes épaules. « Ok, c’est une tendinite. Du repos pendant quelques mois et ce sera bon. Suivant ».

C’est bête, mais j’ai eu l’impression d’être du bétail.

Aucune question. Le médecin ne m’a pas demandé où j’avais mal, à quel moment, comment c’est arrivé, qui je suis, quelles sont mes habitudes physiques quotidiennes, mon passé, si je fais du sport, si je fais un travail physique. Rien.

C’est donc ça la médecine moderne. On est juste un sac d’os avec quelques muscles. On passe une radio et on utilise quelques instruments pour voir ce qui ne va pas. Et puis, on passe au garage changer quelques pièces et basta.

J’ai sûrement déjà eu affaire avec des dizaines de médecins différents depuis ma naissance. Heureusement, la plupart du temps, c’était pour un rhume, une grippe, une petite fracture et même une pierre aux reins. Donc rien de trop trop important.

Toutefois, j’ai comme une envie qu’on me demande qui je suis quand je vais voir un médecin. Et si ce qui se passe sur le corps est simplement un reflet sur ce qui se passe dans le mental.

Par curiosité, je vais lire le serment d’Hippocrate. Il y a une phrase que je retiens: « Je passerai ma vie et j’exercerai mon art dans l’innocence et la pureté. »

La médecine est considérée comme un Art? Très bien. Est-ce alors l’Art de manipuler le Stéthoscope ou celui d’écouter son Patient?

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