8h50: Autre cours de néerlandais avec un autre professeur. Il y a trois langues nationales en Belgique. Le néerlandais, le français et l’allemand. Un vrai pays pour minimalistes.
9h10: Le cours débute avec dix minutes de retard. Je ne dis plus rien.
Je pense de plus en plus à Berlin. À vrai dire, je n’ai pas cessé d’y penser depuis que je suis revenu à Bruxelles. Pendant le cours, on m’a demandé pourquoi je suis revenu. Peut-être parce que les gens y sont ponctuels.
Je discute avec un ami entrepreneur. Il me confie quelque chose. « Mon rêve, c’est de créer un business, partir vivre au Costa Rica et y travailler à distance. » Comme s’il savait déjà exactement ce qu’il voulait. La question c’est « Pourquoi n’y vas-tu pas tout de suite mon pote? ».
L’instinct, toujours l’instinct. Depuis que je suis devenu minimaliste, j’entends beaucoup plus clairement ce que mon instinct me dit de faire.
Je passe dans un magasin bio sur la place Sainte-Catherine. Je suis exigeant. Parfois trop. Surtout avec l’expérience client.
Je rentre dans le rayon brosse à dents. La vendeuse me nie en bloc avec son portable sous le nez. Là, ça commence déjà fort. Je suis du genre susceptible. Et l’expression « On a une seule occasion de faire une première bonne impression » se trouve dans mes dix commandements.
Ensuite, je vais dans une herboristerie juste à côté. Le vendeur pareil, avec une voix à peine audible et presque prêt à s’endormir.
Et puis, j’ai une idée. Ce genre d’expériences, je vais carrément en faire des articles. Et j’expliquerai toute l’analyse et les points d’attention d’un service en magasin. Et les gens pourront même m’envoyer la prochaine adresse à visiter. Et je pourrais même faire des caméras cachées. Et je ferai des comptes sur Instagram, Facebook et YouTube. Et je serai sans pitié, voir cruel, j’adore être cruel. Toutes des bonnes. Mais je regarde l’heure, 22h34. Je vais dormir.