Mimimaliste oui, mais j’ai le droit – Par Billy

Billy nous offre ici son témoignage en tant que minimaliste. Ceci pour rappeler qu’il s’agit bien d’un mode de vie qui est fait de choix et qui ne s’engouffre pas dans des stéréotypes.

Quatre ans et quelques

J’ai commencé le minimaliste et le zéro déchet il y a maintenant quatre ans et quand j’y repense aujourd’hui je me dis que quatre ans, c’est court alors que dans ma tête c’est comme si ça faisait sept ou huit ans . Ce mode de vie est tellement ancré dans ma vie aujourd’hui que je n’y fais plus attention. Pour moi, c’est ma normalité .

J’ai beaucoup appris sur le détachement des objets, manger sainement, s’éloigner des personnes toxiques et tant d’autres choses, car le minimalisme, c’est aussi faire le tri dans sa vie.

Le vide absolu ou pas

Je me suis beaucoup éloigné des articles et des blogs sur le minimalisme, car personnellement j’ai trouvé depuis longtemps mon équilibre même s’il y a encore beaucoup de choses à travailler, mais j’ai trouvé ce dont j’avais besoin .

C’est assez amusant, car des gens autour de moi me demandent des conseils sur ce mode de vie et à chaque fois je commence par dire « tu n’es pas obligé de », car pour moi cela ne doit pas être une contrainte de se séparer de telle ou telle chose, car chacun vit sa vie différemment et chacun apporte un sentiment précis pour un objet ou un vêtement .

Tout d’abord, j’aime discuter avec eux pour comprendre leurs vies que ce soit professionnel ou personnel et ainsi débuter des changements . Surtout, je leur dis qu’ils ne sont pas obligés de vivre avec une chaise et manger une pomme par jour, là bien sûr, je grossis le trait.

Futur minimaliste tu n’es pas obligé de :

  • peindre tous tes murs en blancs pour vivre dans un univers immaculé
  • de jeter toutes tes photos pour les scanner sur une clé USB
  • de ne manger que des graines et de l’eau fraîche
  • de prendre une douche de dix minutes chrono
  • de vider toute ta maison en une journée
  • de frapper un consommateur avec un poireau en lui hurlant dessus (ça fait toujours du bien de rire)

Bon, après, si toi futur minimaliste tu veux faire tout ça tu peux bien sûr .

Être son propre minimaliste

Je dis être son propre minimaliste, car il n’y a pas de règles absolues à tenir. Il est important d’avoir sa propre ligne directrice . Il y a les minimalistes extrêmes qui vivent avec dix objets et peuvent ranger toutes leurs armoires dans un bagage cabine. He bien pas moi .

Je me suis rendu compte que j’avais le droit de ne pas me sentir coupable de manger un Mars quand une personne m’en propose un ou quand mon collègue de travail apporte des friandises avec le grand sourire pour fêter son anniversaire ou encore quand ma voisine apporte la galette des Rois du boulanger. Généralement, les gens autour de moi savent que j’évite au maximum les déchets. D’ailleurs, je les remercie chaleureusement de faire attention donc je ne vais pas les jeter au bûcher quand par mégarde ils font une entorse à mon mode de vie .

Si les lecteurs doutent à ce moment précis que je sois un  »vrai  » minimaliste, he bien c’est faux, c’est juste qu’il est important de préciser qu’il ne faut pas que la culpabilité l’emporte il faut jute s’adapter .

La prise de conscience (partie 1)

Il y a peu, j’ai dû vider toute la maison de mon grand-père après son décès et je dois dire que voir toutes les possessions a été plus que compliqué au-delà des émotions . On ne peut pas donner ou jeter soixante ans de vie sans regarder ces objets deux fois . Chaque membre de la famille voulait partir sans rien ou peut-être avec un ou deux souvenirs, mais quand chacun a regardé ce qu’il avait mis de côté, le chiffre était bien plus supérieur que deux objets, tout comme moi.

Le côté émotif avait pris le dessus et c’est là que le côté minimaliste rentre en jeu, non pas pour désencombrer, mais pour savoir ce que j’allais garder et si réellement j’en aurai besoin dans ma vie . Il a fallu que le minimaliste en moi prenne le dessus sur les émotions et j’ai rapporté :

    • un grand tupperware que ma grand-mère se servait pour faire de la pâte à crêpes quand j’étais enfant qui d’ailleurs a toujours cette fonction aujourd’hui.

    • L’horloge préférée du grand-père qui ne vaut pas grand-chose, mais qui fait son job et je pense à lui à chaque fois que je regarde l’heure.

    • Dix assiettes de différentes tailles, deux casseroles qui me servent régulièrement et il faut bien avouer que c’est beaucoup plus solide que le matériel d’aujourd’hui.

    • Deux peintures de la grand-mère artiste.

    • Quelques objets très personnels dont il était impossible de donner.

    • Le seul objet sentimental qui ne me sert pas et qui est accroché au mur, la casquette du grand-père avec son odeur encore présente.

    • Quelques linges de maison en excellent état.

Je tenais à énumérer ces objets, car oui, tous auraient pu partir aux dons et j’aurais pu éviter de les rapporter chez moi, mais il ne faut pas oublier qu’ont est des êtres humains avec des sentiments et je ne regrette rien. De plus, ils sont très utiles et certains sont présents chaque jour . D’ailleurs j’ai remplacé et fait don des anciens.

Prise de conscience (partie 2)

Après avoir vidé une maison entière et fait disparaître des années et des années de vie en deux jours, je me suis dit pourquoi autant de possessions quand à la fin il ne reste rien?

Je médite encore dessus .

Les objets ne font pas notre vie, mais certains nous aident à nous définir. Attention, je ne fais pas l’apologie de la surconsommation, mais à bien choisir ses objets. J’en ai très peu chez moi, ma mère me dit souvent qu’un jour je n’aurai plus rien, mais chaque objet a sa propre valeur et son utilité et un jour, ils serviront à quelqu’un d’autre, car comme tout un chacun, on partira sans rien .

One comment

  1. Magnifique.
    « Pourquoi autant de possessions quand à la fin il ne reste rien? » –> cette simple phrase résume parfaitement le désencombrement, je trouve. Pourquoi s’encombrer d’autant d’objets quand on ne pourra rien en faire au dernier jour de notre vie ?
    Merci pour ce témoignage Billy 🙂

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