Voici un article de la revue « Éléments pour la civilisation européenne » qui explique le lien indissociable entre libéralisme et capitalisme et pourquoi la gauche et la droite majoritaires portent finalement les mêmes idées.
Le lien de l’article qui vous renvoie sur le site de la Revue Elements:
Revue Éléments – Le libéralisme contre les peuples (revue-elements.com)
Vous verrez que le libéralisme est en fait partout dans notre société et comme Jean-Claude Michéa l’explique dans ses écrits (résumé du livre Les mystères de la gauche – Jean-Claude Michéa), les grands partis modernes de gauche et de droite sont les deux faces d’une même pièce et prônent tous les deux le même combat, l’un le libéralisme social et l’autre le libéralisme économique.
Voici les parties qui m’ont le plus parlé ainsi que mes commentaires
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« Il y a d’un côté la théorie libérale, l’idéologie libérale, dont l’une des caractéristiques est en effet de nier l’existence des peuples. Il y a d’autre part la pratique. Elle s’exerce par l’intermédiaire d’un système, le système capitaliste, qui est à mes yeux indissociable du libéralisme en tant que doctrine ou idéologie, puisqu’il peut se définir comme un dispositif général d’arraisonnement du monde tendant à asseoir le primat de la valeur marchande sur toutes les autres. »
L’existence des peuples est en effet de plus en plus effacée, nous l’avons entendu par exemple dans les discours du président français Emmanuel Macron qui disait qu' »Il n’y a pas de culture française » (Le Figaro 2017) ou même « Il faut déconstruire l’histoire de la France » (Marianne 2021). Car un peuple avec une identité et une culture fortes est forcément anti-capitaliste de par le fait qu’ils seront limités dans la création de marchés économiques.
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« L’idée générale est que l’homme est avant tout ce qu’il a librement choisi d’être, qu’il est entièrement maître de ses choix et qu’il doit être laissé libre de se construire lui-même, non à partir d’un déjà-là, mais à partir de rien.
Cela fait naturellement écho à la révolution de mai 1968 en France qui scandait des slogans tels que « Soyons réalistes, exigeons l’impossible », « Même si Dieu existait, il faudrait le supprimer » « Jouir sans entrave » (Libération 2018). C’est ce que nous vivons encore aujourd’hui avec les phénomènes de genres fluides, de mobilité permanente et les autres « Just Do it » ou « Impossible is nothing » (Lire Carlo Strenger)
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« There is no society » – Margareth Tatcher
La société n’est plus en fait que le produit contingent des volontés individuelles, un simple assemblage d’individus cherchant tous à défendre et à satisfaire leurs intérêts particuliers.
Les sociétés mondialisées sont devenues un agglomérat d’individus et non plus une communauté forte qui va dans la même direction. Nous sommes séparés physiquement par le fait de s’éloigner de ses proches, mais aussi idéologiquement et spirituellement. Chacun adopte la croyance qu’il souhaite, la vision de la vie ou de la mort qui lui est propre, nous vivons comme des adulescents (lire l’article sur le phénomène des adulescents), nous refusons l’engagement pour finalement combler nos petits caprices d’égoïstes.
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L’essence du capitalisme, c’est la négation des limites et des frontières. (..) Mais le capital est d’abord un rapport social qui met en forme un imaginaire spécifique et implique des façons de vivre, mais aussi de concevoir le monde. (..) L’essence du capitalisme, c’est l’illimitation, le « toujours plus », la négation des limites et des frontières, la négation de la mesure, et d’abord de la mesure humaine. (..) C’est l’une des raisons pour lesquelles il n’a rien à objecter à l’immigration, l’autre raison étant qu’il ne conçoit le peuplement des territoires qu’en termes d’individus : un million d’extra-Européens qui viennent s’installer en Europe, c’est simplement un million d’individus qui viennent en rejoindre des millions d’autres.
Il n’y a effectivement plus de frontières idéologiques ou physiques. Les partisans de l’immigration ne font finalement qu’alimenter le capitalisme qui reçoit ainsi une main-d’œuvre bon marché qui acceptera toutes les tâches ingrates qu’on lui demandera de réaliser.
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En conclusion, je dirai donc que la restauration du commun et du bien commun est le programme qui s’offre aujourd’hui à tous les antilibéraux si l’on veut sortir d’un monde où rien n’a plus de valeur, mais où tout a un prix.
La création du véritable vivre ensemble passe par une manière commune de voir la vie et la mort avec des mythes partagés, une histoire partagée, une identité partagée, une fierté de qui nous sommes et d’où nous venons, avec ses bons et mauvais côtés. La création du vivre ensemble passe par l’instauration de limites et d’un cadre qui certes devra restreindre quelques limites individuelles, mais rassemblera et créera des liens pour créer une véritable société.