La peur est sûrement la source de conflit la plus grande chez les êtres humains, dans nos relations et chez les entrepreneurs.
- Nous sommes impatients, car nous avons peur de ne pas vivre assez.
- Les employés ont peur de perdre leur travail, car ils pensent littéralement mourir sans celui-ci.
- Les gens ont peur d’approcher et de séduire quelqu’un dans la vie réelle, car ils ont peur de leur échec, de se voir attaquer et qu’une partie de leur confiance et donc d’eux-mêmes soit réduite à néant.
- Nous gardons des tonnes d’objets ou de choses immatérielles par peur de lâcher prise et donc de mourir sans cela.
- Les chefs d’entreprises ont peur de la faillite et de l’échec, car n’est-ce pas une mort en elle-même?
Quelques anecdotes.
Attention, j’ai moi-même été dans cet état de peur à de nombreuses reprises et cela m’arrive encore. Ces anecdotes ne visent pas les personnes, mais l’état en lui-même. Je pars du principe que les personnes sont bienveillantes et toujours motivées à offrir le meilleur d’elles.
- Je vais revoir l’un de mes anciens employeurs. À l’accueil, je discute avec un employé. “C’est fou, depuis que je suis parti, tout le personnel a changé”. Et il me répond “Oui, c’est vrai. Même nous, nous ne sommes pas certains de rester. On a peur de perdre notre job”.
- Je pars visiter un centre de coworking. “Bonjour, j’aime beaucoup ce que vous faites et j’aimerais devenir volontaire pour animer des événements ou des conférences.” L’employée me demande “Que faites-vous?” “Je suis coach pour entreprises”. Elle me répond “Mais monsieur, nous avons déjà nos propres coachs, ce n’est pas possible. Envoyez-nous un email si vous voulez tout de même essayer”. À nouveau, la peur que ces coachs perdent leur travail, peur de perdre du temps à me connaître, peur de partager.
- Lorsque j’étais employé, mon manager de l’époque nous envoie un email « Chères toutes et tous, il est temps de booster nos ventes car si nous n’atteignons pas nos objectifs, c’est la faillite assurée. Alors, go go go! ».
D’où vient cette peur
Dans notre société, l’une de ses origines vient sûrement de l’éducation judéo-chrétienne. La vision de l’enfer et de la destruction est sûrement ancrée dans nos manières de pensées. Elle est même encore aujourd’hui constamment reprise dans la culture occidentale à travers les films, les séries et les livres.
De plus, nous avons encore des comportements très primitifs. Par exemple, lorsqu’on s’énerve, notre respiration s’accélère, nos pupilles se contractent, notre corps nous prépare à la fuite ou au combat. Ce qui en fait est devenu totalement inutile aujourd’hui pour l’humanité, car il n’y a plus aucun grand prédateur contre elle. Toutefois, ces comportements subsistent encore.
Il nous faudra sûrement des centaines voire des milliers d’années pour modifier cela. Mais la première étape est d’abord d’en être conscient. Même si certains refusent la mort et souhaitent même la combattre en devenant immortels, elle reste primordiale pour appréhender la vie de manière plus belle, plus émotionnelle et plus poétique.
Comment ne plus avoir peur de la mort
Il est possible de ne plus en avoir peur. Certains pourraient dire qu’il faut la combattre. Je ne suis pas d’accord. Au contraire, je dirais qu’il faut l’accepter et l’aimer. Attention, je ne dis pas qu’il faut préférer la mort à la vie. Il s’agit de pouvoir vivre avec elle. Car c’est grâce à la mort qu’il y a la vie. C’est grâce à la nuit qu’il y a le jour. C’est grâce au yin qu’il y a le yang.
Voici ce qui peut aussi aider:
- L’Assertivité permet de modifier son langage et sa manière de penser pour être positif et plus confiants avec soi-même.
- La méditation a des effets très bénéfiques sur le mental, notre conscience du monde et de nous-mêmes.
Revoyons ces anecdotes dans un monde harmonieux
- Je vais revoir l’un de mes anciens employeurs. À l’accueil, je discute avec un employé. “C’est fou, depuis que je suis parti, tout le personnel a changé”. Et il me répond “Oui, ils ont pris un nouveau cap. Nous aussi ici, nous vivons une belle expérience et nous savourons chaque instant.”
- Je pars visiter un centre de coworking. “Bonjour, j’aime beaucoup ce que vous faites et j’aimerais devenir volontaire pour animer des événements ou des conférences.” L’employée me dit « Merci monsieur. Cela nous fait vraiment plaisir que d’autres personnes aiment notre mission et souhaitent participer. Que faites-vous?” “Je suis coach pour entreprises”. Elle me répond “Parfait, nous avons justement d’autres coachs chez nous. Ils seront heureux de partager leur passion avec vous. Je vais voir si quelqu’un est disponible. Si pas, je peux vous fixer un rendez-vous”.
- Dans ma dernière anecdote, si les chiffres d’une entreprise commencent à être critiques, cela veut dire deux choses. Soit il est temps de pivoter et revoir son modèle et la valeur qu’elle apporte réellement au monde. Une entreprise qui offre de la valeur vit tout simplement et attire les clients. Elle n’a pas besoin de survivre, mais de vivre. La deuxième explication, c’est qu’il faut simplement accepter qu’elle s’éteigne. Car rien n’est éternel après tout.
La mort est belle et n’est pas à craindre.
La vie est magnifique et à savourer.
Épicurisme donne aussi son avis sur ce point de vue.
Pour aller plus loin, lisez l’article L’Épicurisme : le père du Minimalisme