Journal – Une question de perception

Il est 13h45 et je me trouve dans le train en direction de Gand. J’ai les écouteurs sur les oreilles et j’écoute Circles de Digitalism. J’ai comme une envie de vivre plus d’intensité. Pourquoi et par rapport à quoi.

Depuis près d’un an, je me suis mis au culturisme. Ce sport me passionne de plus en plus et j’en tire beaucoup de plaisirs. Mon corps s’est très vite transformé durant les premiers mois. Toutefois, je sais que je suis encore loin de la destination finale. Et plus j’avance, plus je me rends compte que je suis loin de l’arrivée.

En fait, ce qui se passe, c’est que mon œil change. Mes critères de beauté évoluent. Ceci est exactement pareil avec le minimalisme. À force de m’habituer à un environnement plus épuré, plus esthétique, plus organisé, plus facile, j’en prends de plus en plus l’habitude. Et cela est difficile lorsque je me rends dans un environnement qui n’a pas les mêmes critères que les miens.

Depuis que j’ai commencé le culturisme, je fais plus attention aux personnes qui m’entourent dans la salle, je regarde davantage de vidéos sur ce sujet et mon œil a changé. La perception de mon propre corps a évolué. Mon entourage trouve que j’ai atteint un niveau impressionnant et certains me disent même que je devrais m’arrêter là. Mais tout est une question de perception. C’est comme chaque discipline. Imaginons que vous vous mettiez à danser le Forro (une danse brésilienne). Après un an de pratique, vous aurez un niveau de débutant correct. Ceux qui ne pratiquent pas pourraient même croire que vous avez atteint un niveau suffisant pour s’y arrêter. Mais en fait, en tant que danseur, vous vous rendez de plus en plus compte que vous êtes encore très loin de maîtriser cette discipline. Tout est une question de perception, d’angle de vue.

Ces deux derniers mois, j’ai commencé à apercevoir le résultat que j’aimerais atteindre idéalement en culturisme. Mais j’en suis encore loin, cela ne fait qu’un an après tout. Je découvre de plus en plus mon corps et mon mental. Et qu’est qu’un an finalement? On dit qu’il faut dix ans à un pianiste pour maîtriser son art. Je ne vise pas le niveau d’Arnold Schwarzenegger ou de Franck Zane, de toute manière ce serait impossible vu ma morphologie et vu que je suis en culturisme naturel, c’est à dire sans prise d’anabolisants. Mais j’aimerais développer mon corps comme l’une de ses statues grecques. Après tout, Épicurisme le père du minimalisme, venait du pays de la feta.

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