L’idolâtre de la vie – par le philosophe Olivier Rey

Voici une conférence que je vous recommande de visionner. Olivier Rey ne met pas de gants et met à jour tous nos vices qui nous poussent finalement vers une vie sans fin et sans but.

Voici mes notes personnelles:

Olivier Rey: l’idolâtre de la vie

Les intellectuels utilisent la situation pour confirmer leurs discours.
Les événements ne sont là que pour leur donner raison.
Les écologistes disent que c’est notre exploitation de la nature qui a fait sortir le virus. Les anti-écolos disent que la nature est dangereuse et qu’il faut la contrôler.

1. Les moyens dont nous disposons ont accru notre vulnérabilité.

Jadis, une épidémie serait passée inaperçue.
Nos moyens pour repousser la mort rendent insupportable l’idée d’avoir un virus qu’on ne contrôle pas. C’est parce qu’il y a des mesures de réanimation que nos activités se sont arrêtées. Nos moyens nous paralysent donc. Jadis, les sociétés n’auraient pas été gênées le moins du monde. Nous vivons comme si la mort est inacceptable.

Aujourd’hui, on ne meurt plus de vieillesse, on meurt toujours d’une cause bien précise. Cela sous-entend donc qu’il s’agit d’un dysfonctionnement et que nous devons le traiter. En fait, nous ne savons plus mourir. La seule manière de l’accepter serait de s’endormir et partir sans s’en rendre compte.

Au nom de la protection contre la mort, on pourra tout accepter. Plus nous refusons notre caractère mortel, plus nous nous enfonçons dans la lâcheté.

2.le contrat social contemporain

Nous vivons dans des sociétés d’individus. L’individu est quelque chose qui ne se divise plus. Au 17e siècle, on commence à designer l’humain comme individu. Et l’individu sera le point de départ sur lequel le reste sera établi. Le mot société signifie une alliance sur base volontaire et intéressée. Une société lie les individus par un contrat pour un objectif commun. Ce sont les individus qui créent les sociétés.
Ce qui est différent des communautés ou des familles, il n’y avait pas de contrat, les réalités sont imposées et les individus existaient en tant que membre de la communauté.

On écarte le divin et le naturel pour créer un contrat social, qui est en fait une illusion. C’est la peur d’être tué violemment qui va pousser les individus à signer le contrat social. Le fondement de la société vient donc de cette peur de la mort violente.

Après la Première Guerre, on a créé des monuments dédiés aux soldats morts qui ont combattu. Ces morts étaient à la base considérés comme des héros. Or, aujourd’hui, ces morts sont plutôt considérés comme des victimes. Victimes d’une guerre atroce. L’état est aujourd’hui obligé d’aider chaque individu à lutter contre la mort et même les maladies et l’accompagnement aux derniers jours. Il devient impossible de sacrifier des individus.

3.le caractère parasitaire de notre situation

On veut sauver des vies quoiqu’il en coûte. La vie prime sur tout et il faut protéger les citoyens contre la mort. Mais finalement, pourquoi faire de la vie une chose qui prime sur tout.

Au 17e, la vie est définie comme l’union de l’âme avec le corps. Ensuite, la vie signifie l’état des êtres animés tant qu’ils sont en mouvement. Ensuite, la vie signifie  l’état d’activité de la substance organisée. Mais au-delà des dictionnaires, nous sommes héritiers d’un passé religieux et chrétien. Les paroles de Dieu continuent donc de résonner. L’union de l’âme avec le corps reste encore présente inconsciemment. Nous sommes donc face à un paradoxe, on se démène à se battre pour la vie alors qu’on la définit de manière très factuelle dans les dictionnaires modernes. Il faut sauver les vies, mais on ne sait plus pourquoi finalement.

Finalement, on trouve que le passé est comme un leste dont il faut se débarrasser comme la colombe qui aimerait se débarrasser de l’air pour aller plus vite. Mais en fait, c’est grâce à l’air si la colombe évite aussi de s’écraser.

2 comments

  1. Et comme l’a dit Pierre Dac, grand sage entre tous:
    « La mort n’est en définitive que le résultat d’un défaut d’éducation puisqu’elle est la conséquence d’un manque de savoir-vivre. »
    ^^

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